Un homme pose devant le Christ rédempteur, sur le Corcovado, à Rio, le 5 août. | YASUYOSHI CHIBA / AFP

Les Jeux olympiques d’été, 31e édition, c’est parti… De samedi 6 à dimanche 21 août, il y aura 1 945 événements sportifs – tours préliminaires, séries, finales et repêchages – à suivre lors des JO de Rio. C’est une orgie de sport, une jungle de stars, un déluge de Bleus à suivre par monts et par vaux. C’est aussi une foule de disciplines à (re)découvrir, celles qui font le sel des Jeux.

En plus de ses rubriques habituelles, la Gazette des Jeux vous présentera chaque jour un programme privilégiant ces sports plus confidentiels, histoire que vous puissiez vibrer pour le pentathlon moderne, le plongeon de haut vol ou le trampoline autant que pour les finales du 100 m, nage ou course libre. Pouce en l’air, comme on dit en carioca.

  • C’est aujourd’hui

Skiff : nom masculin, de l’anglais skiff, du français « esquif », désignant un bateau de sport très long et effilé, pour un ou plusieurs rameurs. Les courses de qualification de ces messieurs de l’aviron lanceront les débats dès 13 h 30 heure de Paris, c’est-à-dire 8 h 30 à Rio de Janeiro, du côté du bassin de Lagoa, au pied du Cristo rédempteur perché sur son Corcovado.

La visite des sites olympiques se poursuivra à 14 heures avec le tour préliminaire des tournois hommes et femmes du tennis de table, communément appelé ping-pong, ou tenis de mesa dans le centre sportif de Riocentro. L’amateur averti pourra suivre le match de la Syrienne Heba Allejji (19 ans), 667e joueuse mondiale et invitée à participer aux Jeux au titre de la règle de l’universalité des Jeux.

Entraînement des pongistes, à Rio, le 3 août. | Petros Giannakouris / AP

Le premier podium se jouera toutefois sur le pas de tir sportif de Deodoro, à l’issue de la finale de carabine à air comprimé à 10 mètres (15 h 30), mais on pourra aussi préférer l’alléchante affiche Inde-Irlande en hockey sur gazon masculin, poule B, qui débutera à 16 heures.

Un peu d’escrime aidera aussi à se mettre dans le bain olympique, par exemple en suivant le tournoi d’épée femmes, dont les quarts de finale débuteront à 18 h 45. La finale hommes par équipes du tir à l’arc promet aussi d’être tendue (22 h 7), mais pas forcément moins que les deux matchs de basket et handball féminin qui vous attendent pour finir la nuit, ou la commencer, avec le match Biélorussie-Japon à 0 h 45, et un Roumanie-Angola à 0 h 50.

ET AUSSI…

Pour ceux qui préfèrent les grands boulevards aux contre-allées, un programme plus consensuel les attend avec le tournoi de judo des − 48 kg femmes et − 60 kg hommes, avec les tricolores Laëtitia Payet et Walide Khyar, champion d’Europe (à partir de 15 heures, finales à 22 h 20), la course cycliste sur route de ces messieurs (14 h 30), un joli France-Etats-Unis en football féminin (22 heures), et enfin de la natation, avec les finales du 400 m quatre nages (3 h 49) et du 4 × 100 m nage libre femmes (4 h 40). Bienvenue aux Jeux olympiques, vraiment.

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  • C’était hier

« Et soudain, les maux du Brésil ont envahi le stade Maracana », raconte Claire Gatinois, notre correspondante au Brésil, dans son compte rendu de la cérémonie d’ouverture des Jeux.

« Michel Temer, crispé, le front humide, avait à peine prononcé la phrase protocolaire déclarant les XXXIe Jeux olympiques « ouverts », qu’une humiliante vague de huées est montée de la mythique enceinte de Rio de Janeiro. Il était un peu plus de 23 heures, ce vendredi 5 août, quand le Brésil a étalé en direct, devant une audience mondiale, ses déchirures, liées à la procédure d’impeachment (destitution) lancée contre la présidente de gauche Dilma Rousseff. La crise politique et économique, les dizaines de milliards de reais dépensés dans des infrastructures sportives, dont une grande partie des Brésiliens se moquent, sont revenus en mémoire. »

Une autre mémoire fut d’ailleurs célébrée vendredi soir au Maracana lors de cette cérémonie, celle du pays hôte, à travers l’évocation de quelques événements fondateurs, le plus souvent en musique, Brésil oblige.

En l’absence pour raison médicale du roi Pelé, c’est l’athlète Vanderlei Cordeiro de Lima, 46 ans, qui a allumé la flamme olympique. Le discret marathonien, médaillé de bronze en 2004, défraya la chronique malgré lui lors des Jeux d’Athènes en 2004 lorsque sa course vers l’or fut stoppée par un spectateur aussi dérangé que défroqué, en l’occurrence, un prêtre irlandais. Dix-huit ans plus tard, il était cette fois en haut du podium pour enflammer la vasque qui veillera sur Rio de Janeiro jusqu’au 21 août.

  • C’est dit

« Je suis triste de ne pas assister à la fête en vrai et en direct. Mais j’accompagnerai [l’événement], en encourageant le Brésil. » Mme Rousseff, sur son compte Twitter, quelques heures avant l’inauguration des premiers Jeux en Amérique du Sud.

  • C’est vu

Il n’y a pas que Michael Phelps, Teddy Riner ou Andy Murray qui portent des drapeaux. Il y a aussi Pita Taufatofua, taekwondiste des Tonga, et dont le torse huilé fit sensation lors du défilé des athlètes.

Le torse huilé de Pita Taufatofua, taekwondoiste des Tonga fit sensation lors du défilé des athlètes. | PEDRO UGARTE / AFP

Dans un autre genre, on aura également remarqué le choix de la délégation indonésienne, qui a misé sur la tenue traditionnelle plutôt que sur le drapeau pour impressionner.

La délégation indonésienne, en costume traditionnel. | FRANCK FIFE / AFP

  • C’est « tudo bem »

Bim. Kim Woo-jin n’a même pas attendu l’ouverture officielle des Jeux pour se faire remarquer. En signant un score de 700 points, le Sud-Coréen a battu le record du monde de tir à l’arc lors du tour préliminaire de classement, vendredi à Rio. Numéro un mondial, quadruple champion du monde (individuel et par équipes en 2011 et 2015), Kim a battu d’un point le record de son compatriote Im Dong-hyun, établi à Londres. Il sera, à l’instar de son équipe nationale, légèrement favori du tournoi de 양궁, également connu sous le nom de tiro com arco du côté de Botafogo.

Bam. A Londres, la mascotte portait un blase pas possible – Wenlock – et ça lui minait un peu le moral, comme elle le raconta elle-même dans nos colonnes. A Rio, la mascotte des Jeux – un arbre vert – est non seulement toujours accompagnée de celle des paralympiques – une sorte de chat jaune –, mais elles ont surtout hérité des prénoms des hérauts de la samba, Vinicius (de Moraes) et Tom (Jobim). Habile.

Tarde em Itapuã - Vinicius de Moraes + Toquinho
Durée : 03:29

Les mascottes Vinicius et Tom des Jeux olympiques et paralympiques 2016 de Rio. | YASUYOSHI CHIBA / AFP

Boum.