Un groupe de migrants a franchi dans la journée du 5 août la frontière entre l’Italie et la France. | FABRIZIO TENERELLI / AP

Un groupe de migrants, dont le nombre est estimé à 200 personnes et encadré par des militants du mouvement No Borders, a franchi dans la journée de vendredi 5 août la frontière entre l’Italie et la France, a annoncé la préfecture des Alpes-Maritimes. Ces individus auraient quitté le centre d’accueil installé récemment à Vintimille, en Italie.

Les faits se sont déroulé peu avant 18 heures, au niveau du Pont Saint Ludovic, en bord de mer, a détaillé cette source dans un communiqué. Le texte précise qu’« immédiatement, en étroite coordination avec les autorités italiennes, ces étrangers en situation irrégulière (ESI) ont été bloqués à quelques centaines de mètres de la frontière, côté français ».

« A 20 h 15, 152 personnes qui s’étaient regroupées sur les rochers étaient invitées à quitter les lieux, sans incident, et font actuellement l’objet d’une procédure de non admission. D’autres ESI, une cinquantaine environ, sont en cours d’interpellation à Menton en vue également d’une non admission. »

De son côté, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a salué « l’efficacité des forces de l’ordre qui (...) ont mis fin sans délai à la tentative de franchissement de la frontière franco-italienne par 200 migrants environ, permettant leur réadmission immédiate en Italie ». Quatre militants No Borders ont été interpellés. Un a été placé en garde à vue et un a fait l’objet d’une non admission, a ajouté la préfecture.

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« Mobilisation totale des services »

Le député des Alpes-Maritimes et président du conseil départemental Eric Ciotti (Les Républicains, droite) avait demandé au ministre de l’intérieur « une action d’urgence » pour que les migrants arrivés à Menton soient réadmis dès la soirée de vendredi en Italie.

« Compte tenu de la pression migratoire qui s’exerce en Italie, je demande également au gouvernement que soit rétabli de façon permanente le contrôle à la frontière franco-italienne et que des forces mobiles soient immédiatement déployées sur les lieux. »

Dans un communiqué, Bernard Cazeneuve garantit « la mobilisation totale des services de l’Etat pour assurer la sécurisation de nos frontières » grâce à un « dispositif adapté déployé en permanence ». Celui-ci comprend notamment dans les Alpes-Maritimes deux unités de forces mobiles, renforcées depuis le début de la semaine par l’engagement de forces Sentinelle.