A Coscomatepec, dans l’Etat de Veracruz, le 6 août. | EDUARDO MURILLO / AFP

Au moins 38 personnes ont trouvé la mort dans les Etats mexicains de Puebla (centre) et Veracruz (est) dans des glissements de terrain causés par la tempête tropicale Earl, ont annoncé les autorités dimanche 7 août. Selon le gouvernement de l’Etat de Puebla, 28 personnes ont été tuées lorsque leurs maisons ont été ensevelies. Dans l’Etat de Veracruz, dix personnes sont décédées dans des circonstances semblables.

Les pluies qui ont accompagné Earl ont été diluviennes. En témoignent les précipitations tombées dans la municipalité de Huauchinango, à 200 km de la capitale Mexico. En 24 heures, elles ont quasiment égalé « la totalité du volume de précipitations de tout un mois », causant notamment l’effondrement d’une colline dans la localité de Xaltepec qui a tué 11 personnes, ont expliqué les autorités de Puebla.

Formation de la tempête tropicale Javier

Earl, qui avait été classé ouragan de catégorie 1 mercredi après-midi sur une échelle de 5, a perdu de sa vigueur après avoir atteint les côtes de Belize. Il est entré au Mexique par l’Etat de Tabasco, dans le sud, le lendemain soir, alors qu’il avait été rétrogradé en tempête tropicale par le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC).

Mais dimanche s’est formée dans le Pacifique une nouvelle tempête tropicale, Javier, qui se trouvait à environ 250 km à l’ouest-nord-ouest de Manzanillo, dans l’Etat de Colima et se déplaçait en direction ouest-nord-ouest. Selon le centre américain de prévisions des ouragans basé à Miami, Javier devrait « passer près ou au-dessus de la côte sud-ouest du Mexique plus tard aujourd’hui [dimanche] et s’approcher de la partie sud de la péninsule de Basse-Californie lundi ».

Risque de débordement de cours d’eau

Les autorités ont mis en garde contre des tempêtes et des pluies torrentielles dans les Etats de Jalisco et Colima et contre de fortes intempéries dans les régions de Nayarit, Sinaloa, Michoacán et Guerrero, dans le sud. Les services météorologiques ont lancé des mises en garde contre le risque de débordement de cours d’eau et les dangers de la navigation en mer.

La saison des ouragans dans l’Atlantique-Nord, qui va de début juin à fin novembre, devrait être proche de la normale en 2016 mais pourrait toutefois être plus active que ces trois dernières années, selon les prévisions de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), qui s’attendait à quatre à huit de ces phénomènes, dont un à quatre pourraient atteindre les catégorie 3, 4 ou 5.