Les images de Xavier Broseta, alors DRH d’Air France, la chemise arrachée avaient fait le tour du monde. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP

La ministre du travail Myriam El Khomri a validé le licenciement d’un délégué CGT d’Air France accusé d’avoir participé à l’épisode de la « chemise arrachée », a annoncé lundi 8 août son ministère dans un communiqué.

« A l’issue d’une analyse longue et minutieuse des faits survenus le 5 octobre 2015 en marge du comité central d’entreprise du groupe Air France, et sur la base des éléments portés au dossier, il ressort que la faute reprochée est d’une gravité suffisante pour justifier le licenciement du salarié protégé », précise le communiqué du ministère.

Le représentant du personnel était sous le coup d’une procédure de licenciement pour faute lourde, accusé d’avoir « poussé et bousculé un autre salarié » en direction de Xavier Broseta, alors DRH d’Air France, et de deux vigiles. Le directeur des ressources humaines avait eu sa chemise arrachée lors d’une manifestation d’employés de la compagnie, qui protestaient contre l’annonce d’une restructuration menaçant près de 3 000 emplois. Les images avaient fait le tour du monde.

Procès en septembre

Quatre employés d’Air France ont été licenciés dans le cadre de cette affaire. L’inspection du travail avait refusé d’autoriser le licenciement du cinquième, le délégué du personnel, indiquant que les « faits invoqués pris dans leur ensemble ne permettent pas d’établir l’existence d’une faute lourde commise par le salarié, caractérisant son intention de nuire vis-à-vis de l’entreprise ».

Les cinq hommes doivent être jugés les 27 et 28 septembre au tribunal correctionnel de Bobigny pour violence.