Epreuves de tir. | Hassan Ammar / AP

  • C’est aujourd’hui

Un ballon, des buts et des types en slip de bain prêts à en découdre… Le mythique Maracana, ou tout du moins la piscine de son complexe sportif, va se découvrir une passion pour le water-polo lors du choc Croatie-Monténégro (14 heures), derby des Balkans parmi d’autres (la Serbie fait aussi partie des favoris). Impossible ensuite de louper l’épreuve de cross-country du concours complet (15 heures), individuel et par équipes. C’est de l’équitation. Impensable de ne pas jouir du spectacle des planches à voile RS : X et des Lasers qui vont voguer sur les eaux troubles de la baie de Guanabara (séries à partir de 18 h 05).

Incompréhensible il serait de passer à côté de la finale de repêchage de judo dans la catégorie des moins de 73 kg hommes (20 h 30), la plus belle car la seule finale mettant aux prises des athlètes ayant déjà connu les affres de la défaite dans le tournoi… Propre au judo, le système de repêchage est très simple, un peu comme le hors-jeu au football : les perdants des quarts de finale s’affrontent, puis les deux vainqueurs combattent contre les deux perdants des deux demi-finales du tournoi principal, les gagnants décrochant chacun une médaille de bronze (oui, il y en a deux, c’est généreux le judo).

Beats by Bra :  Slobodan Soro, le gardien de l’équipe de water-polo brésilienne, a la tête très près du bonnet. | Sergei Grits / AP

Intarissable nous pourrions également être pour évoquer la finale de rugby à VII féminin (minuit), que visera notamment la Nouvelle-Zélande emmenée par Niall Williams, la sœur du All Black Sonny Bill Williams (qui sera de la partie avec les garçons). Et interdiction de se coucher tôt quand un Angola-Monténégro est programmé dans le tournoi féminin de handball à 2 h 50 du matin.

ET AUSSI… En escrime, les sabreuses entrent en lice dès 14 heures, avec notamment la Française Cecilia Berder, vice-championne du monde en titre. Au judo, on aura un œil sur Automne Pavia en moins de 57 kg, à partir de 15 heures. Et on finira comme tous les soirs au fond de la piscine, sans forcément un pull-over marine, pour suivre à 3 h 21 la finale du 200 m nage libre hommes (que convoite Jérémy Stravius mais plus Yannick Agnel, champion olympique de la distance mais éliminé en séries), puis à 3 h 38, celle du 100 m dos hommes (avec Camille Lacourt), et celle du 100 m brasse femmes, où la Lituanienne Ruta Meilutite visera le sacre sur le coup de 3 h 54.

  • C’était hier

La France a ouvert son compteur de médailles avec le relais 4 × 100 m en natation, les Experts ont peiné pour venir à bout de la Tunisie, et le Kosovo a remporté sa première médaille d’or aux Jeux olympiques. Retrouvez tous les résultats de la deuxième journée dans « Un jour à Rio ».

  • C’est vu

Neymar tente de se cacher dans son maillot. | Eraldo Peres / AP

Bis repetita : le Brésil a concédé un deuxième 0-0 dans le tournoi de foot masculin, contre l’Irak cette fois, à Brasilia. La « Seleçao olimpica » de Rogerio Micale est décidément dans le dur. L’inefficacité d’un soir, jeudi dernier contre l’Afrique du Sud (0-0), est devenue chronique ; les huées et les sifflets du public aussi.

La foule en délire lors du match de beach-volley entre le Canada et la Lituanie. | Petr David Josek / AP

On était prévenu. Des enceintes sonnent et sonneront creux lors de ces JO. « Nous avons vendu 4,9 millions d’entrées, 80 % » du total, avait ainsi indiqué mercredi un porte-parole du comité d’organisation Rio 2016. Le match de beach-volley entre le Canada et la Lituanie en a été l’un des (nombreux) exemples.

  • C’est dit

« Ça va très bien et vous ? » La double fracture du tibia-péroné gauche du gymnaste français Samir Aït-Saïd n’a en rien entamé sa bonne humeur. Celui qui briguait l’or aux anneaux s’est blessé lors d’une chute à la réception d’un saut, samedi lors des qualifications. Il avait déjà raté les JO de Londres en 2012 à la suite d’une fracture de la jambe, la droite cette fois-là. Ce qui ne l’empêche pas de déclarer, déjà : « Je serai à Tokyo en 2020, je vous en donne ma parole, et je l’aurai ma médaille olympique. »

Samir Aït-Saïd évacué sur une civière après sa blessure. | ANTONIN THUILLIER / AFP

« J’ai beaucoup de chance de donner la première médaille d’or au Vietnam. Je me souviendrai de ce moment toute ma vie. » Le tireur Hoang Xuan Vinh a offert le premier titre olympique au Vietnam après soixante ans d’attente. Pour ne rien gâcher, le gouvernement va lui octroyer une prime de 100 000 dollars. A noter que la judoka kosovare Majlinda Kelmendi a également donné à son pays sa première victoire olympique.

  • C’est « tudo bem »

Ouch. A l’entrée de la piscine olympique, le personnel chargé de la sécurité a eu du mal à croire que la toute jeune nageuse népalaise Gaurika Singh, 13 ans, faisait bien partie des concurrentes. Avec son visage encore enfantin – normal, c’est un enfant – la plus jeune sportive des Jeux de Rio s’est vu, dans un premier temps, refuser l’entrée de la piscine. Il a fallu qu’elle présente son accréditation pour pouvoir y accéder. Une fois dans le bassin, elle a même remporté sa série du 100 m dos, la moins relevée toutefois.

Gaurika Singh lors de son entrée en lice. | Matt Slocum / AP

Oups. Les spectateurs et téléspectateurs ont pu être surpris par les étranges taches rouges qui ornaient le dos du nageur américain Michael Phelps. Il ne s’agit ni d’un problème dermatologique ni de son nouveau tatouage, mais bien d’une pratique en vogue chez les sportifs de haut niveau : un traitement thérapeutique nommé « cupping », en anglais. L’athlète pose des ventouses reliées à une pompe sur sa peau. La succion est censée augmenter la circulation sanguine et aider à la guérison des muscles endoloris. Les points violacés en sont le résultat plus ou moins esthétique.

Arf. Quelques heures avant d’affronter Novak Djokovic au premier tour des Jeux de Rio dimanche, l’Argentin Juan Martin del Potro est resté coincé pendant quarante minutes dans un ascenseur du village olympique à cause d’une coupure de courant. Le lauréat de l’US Open 2009 a été libéré par ses compatriotes handballeurs, surnommés les « Gladiateurs ». Cette mésaventure n’a pas empêché Del Potro de venir à bout du numéro un mondial et grandissime favori Novak Djokovic. L’acte héroïque des « Gladiateurs » n’a par contre pas été récompensé : ils se sont inclinés 25 à 19 face au Danemark.