Malgré les bloqueurs de publicité, les internautes en verront sur Facebook. | Matt Rourke / AP

De plus en plus utilisés par les internautes sur leurs navigateurs, les bloqueurs de publicité mènent la vie dure aux éditeurs de contenus, qui déplorent un manque à gagner considérable. Mardi 9 août, Facebook a, à son tour, déclaré la guerre à ces programmes, en annonçant que ses publicités s’afficheront désormais même s’ils sont activés. Pour cela, Facebook a modifié la façon dont les encarts publicitaires sont programmés, pour que les bloqueurs de publicité ne soient pas capables de les distinguer des autres types de contenu, explique le site spécialisé TechCrunch.

Les internautes souhaitant se débarrasser de la publicité en ligne devraient donc continuer de la voir sur Facebook, du moins sur leur ordinateur. Mais, en contrepartie, le réseau social promet qu’il sera plus facile pour eux de la contrôler. « Si vous ne voulez pas voir de publicité à propos de certains sujets comme les voyages ou les chats, vous pouvez retirer ces sujets de vos préférences publicitaires », explique l’entreprise dans un communiqué.

Le menu « préférences publicitaires » n’est pas nouveau : les utilisateurs y ont accès à la liste de leurs « centres d’intérêt », grâce auxquels Facebook affiche de la publicité ciblée. Des outils que Facebook a décidé d’étendre, en permettant par exemple aux internautes de ne plus voir les publicités des entreprises qui les ont ajoutés à leur liste de clients.

Le business des bloqueurs de publicité

Facebook a profité de cette annonce pour tacler les bloqueurs de publicités, en expliquant que certains acceptent de débloquer des publicités contre rémunération. « Plutôt que de payer ces entreprises pour débloquer nos publicités – comme certaines d’entre elles nous l’ont proposé par le passé – nous préférons que ce soient les utilisateurs qui aient le contrôle », assure le réseau social… Même si ceux-ci n’auront plus la possibilité de purement et simplement s’en passer.

Facebook doit rendre des comptes mardi à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), l’autorité française chargée de la protection des données personnelles. En février, elle a reproché à Facebook entre autres d’exploiter les données personnelles de ses utilisateurs pour leur proposer de la publicité ciblée sans base légale, et sans consentement direct de l’internaute.