La foule visite la braderie de Lille, en septembre 2011. AFP / PHILIPPE HUGUEN | PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le semi-marathon et la course de 10 km sont l’autre rendez-vous du premier week-end de septembre à Lille. Les courses ouvrent traditionnellement la braderie, dont l’annulation a été annoncée vendredi 5 août par la maire de la ville, Martine Aubry (PS). Cet événement sportif devait réunir jusqu’à vingt mille coureurs pour son édition 2016, un record.

« Malgré une collaboration étroite entre la Ville de Lille, les collectivités et la préfecture, il n’a pas été possible de finaliser une organisation de ces courses en toute sécurité, et la préfecture n’a pas accordé son autorisation », a annoncé l’Association de promotion des événements sportifs lillois (APESL).

« C’est avec énormément de regrets et de peine que nous appliquons cette décision, mais nous courons quand même pour un certain plaisir et une liberté qui auraient été gâchés par un encadrement lourd et contraignant et sans certitude de sécurité totale », a-t-elle ajouté.

La décision a été prise par la préfecture, une position que « l’on comprend et dont on prend acte », a affirmé le cabinet de la maire de Lille. Vendredi lors d’une conférence de presse, Martine Aubry avait évoqué un « problème de responsabilité morale » en cas de maintien de la plus grande braderie d’Europe, dont c’est la première annulation depuis la deuxième guerre mondiale.

Cette annulation a déjà suscité l’inquiétude des commerçants lillois. Le président de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie des Hauts-de-France, Thierry Grégoire, a critiqué l’annulation du vide-greniers pendant lequel « certains cafés et restaurants assurent entre 10 et 30 % de leur chiffre annuel ».

L’annulation pour raison de sécurité des deux courses s’ajoute à celle de nombreuses festivités à travers la France, telles que le feu d’artifice de La Baule du 15 août ou le meeting aérien de la Patrouille de France à Marseille le 13 août, ainsi que de manifestations culturelles.