En France, un cambriolage surviendrait toutes les 90 secondes. Leur nombre atteint un pic en été : les deux tiers des effractions ont lieu pendant les mois de juin, juillet et août, selon l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP).

En 2015, près de 234 000 effractions ont été enregistrées par la police et la gendarmerie nationale en France métropolitaine. Un chiffre quasiment stable sur un an (−0,9 %), mais tous les cambriolages ne sont pas déclarés.

En cas de vol, il faut commencer par vérifier que votre assurance habitation est bien valide. Attention, dans la plupart des cas, cette protection ne joue pas lorsque les cambriolages sont commis sans effraction. Certains contrats d’assurance exigent des conditions de sécurité minimum (porte blindée, fenêtres, etc.). Quasiment tous comportent un plafond : si la valeur des objets qui vous ont été dérobés le dépasse, vous ne serez pas remboursé intégralement.

Deux jours ouvrés pour déclarer le vol

Autre précision, quand votre logement reste inoccupé plusieurs mois, la garantie couvrant les vols peut être momentanément suspendue. Cette durée varie selon les assureurs. Sachez aussi que seuls les biens se trouvant dans le logement et dont les occupants sont propriétaires sont assurés. Sauf exception, sont donc exclus de la garantie les objets volés dans un jardin ou dans les parties communes d’un immeuble, dans une cour par exemple.

Les formalités doivent être accomplies dans un ordre précis. « Vous devez d’abord vous rendre au commissariat ou à la gendarmerie le plus proche de votre domicile afin de faire enregistrer votre dépôt de plainte. En attendant l’arrivée des enquêteurs, ne touchez à rien, vous risqueriez de faire disparaître traces et indices », recommande la Fnaim.

Vous disposez de deux jours ouvrés pour déclarer le vol à votre assureur. Pour cela, vous devez lui adresser un courrier comportant la date, les circonstances du vol, la description des dégâts commis (porte fracturée, vitre cassée, etc.) et le récépissé du dépôt de plainte.

Une contre-expertise en cas de désaccord

Dans le délai prévu par votre contrat (généralement plusieurs semaines), vous devez ensuite envoyer à votre assureur un second courrier avec une estimation de la valeur des biens dérobés. Ne jetez pas les objets endommagés au cours du cambriolage, car ils permettront d’évaluer le montant du préjudice. Pensez à réunir les factures des biens dérobés et tout autre document pouvant justifier de leur valeur.

Un expert sera ensuite mandaté par votre assureur afin de déterminer les circonstances du vol. Dans la foulée, il dressera une estimation du montant du préjudice. En cas de désaccord, vous pouvez exiger une contre-expertise. Si le niveau d’indemnisation proposé par l’assureur demeure insuffisant à vos yeux, il vous reste la possibilité de saisir le médiateur des assurances.

Une fois l’évaluation de l’expert acceptée par les deux parties, les indemnités sont versées dans un délai d’un mois environ. Généralement, l’assuré n’est pas remboursé intégralement car la plupart des contrats d’assurance comportent une franchise dont le montant est déduit des indemnités.

Un dernier conseil : les cambrioleurs utilisent eux aussi les réseaux sociaux, alors évitez les messages du type « On se voit à la rentrée » ou « Il fait beau au Pérou » sur votre compte Facebook, les hashtags du style #happyholidays sur Twitter ou les selfies postés sur Instagram en direct des Bermudes… Pour un malfaiteur, il s’agit d’informations précieuses qui montrent à coup sûr que vous ne serez pas à votre domicile dans les prochains jours.