Longtemps, la Suisse a semblé échapper à la morosité ambiante, souligne La Tribune de Genève, expliquant que l’économie de la Confédération avait tous ses indicateurs dans le vert avec le plein emploi et un confortable excédent du commerce extérieur. Mais la croissance s’est arrêtée, et avec elle l’emploi. Les raisons doivent être trouvées dans un franc suisse trop fort, pénalisé par l’abandon du cours plancher de 1,20 franc pour 1 euro, qui comprime à l’excès les marges des entreprises, et aussi par les problèmes conjoncturels sur les grands marchés que sont l’Allemagne ou la Chine. Par ailleurs, sur le plan intérieur, l’érosion du pouvoir d’achat pèse sur la consommation. L’avenir pourrait être moins rose qu’il n’y paraît, obligeant à réviser à la baisse les perspectives futures de notre très riche voisin.