Documentaire
sur Arte à 20 H 55

Dans le sillage des requins (1/4) - bande-annonce - ARTE
Durée : 00:31

Dans l’armada des documentaires animaliers, ceux consacrés aux requins occupent une place de choix. La beauté des images sous-marines, ajoutée au côté spectaculaire de suivre de près ces redoutables prédateurs, n’est sans doute pas étrangère à une profusion qui pourrait laisser croire aux adeptes du genre que les squales n’ont plus guère de secrets pour eux. Et, ce faisant, les amener à passer à côté de la remarquable série – tant dans la forme que sur le fond – produite par la BBC en association avec Arte, qui diffuse les quatre épisodes (43 minutes chacun) lors d’une soirée au long cours.

Celui consacré aux conditions de tournage n’étant pas le moins passionnant puisqu’on y apprendra que cette série a nécessité deux ans de travail au cours desquels les différentes équipes internationales ont parcouru 470 000 kilomètres, sous toutes les latitudes  ; passant 2 600 heures sous l’eau afin de nous faire découvrir une trentaine d’espèces différentes sur les 510 répertoriées aujourd’hui.

Requins de récif des Caraïbes nageant au large des côtes de Nassau, aux Bahamas. | Parallax Film Production

Ainsi, au côté du célèbre grand requin blanc, on découvrira dans sa livrée sable et rocaille le requin-tapis barbu, expert en camouflage  ; le mako, sorte d’Usain Bolt des océans pouvant filer à plus de 70 km/heure  ; le très discret requin holbiche dont la tenue disco… pardon… fluorescente pourrait servir les chercheurs dans le domaine médical  ; ou encore le singulier requin chabot ocellé qui sait se déjouer des pièges de la marée basse en réussissant à se mouvoir sur la terre ferme…

Au-delà de cette insolite galerie montrant toute la diversité d’une vaste famille qui compte aussi dans ses rangs pas moins de 650 espèces de raies, l’un des volets les plus intéressants est celui consacré aux comportements complexes de ces animaux chez qui, tout prédateurs qu’ils soient, la chasse n’occupe qu’une partie du temps.

Des parades amoureuses sautillantes des raies mobulas au langage corporel des grands requins blancs, en passant par les rapports qu’entretiennent les redoutés et redoutables requins gris avec de petits poissons qui leur assurent le nettoyage de leur dentition, se révèle, loin des clichés et des fantasmes, un monde menacé par la surpêche, qui n’a pas encore livré tous ses mystères.

Dans le sillage des requins, de Steve Greewood, Simon Blakeney, Rachel Butler et Jennie Hammond (GB, 2015, 4 × 43 min). Vendredi 1er janvier sur Arte à 20 h 55.