Le 11 août à Rodès. | RAYMOND ROIG / AFP

Les pompiers sont désormais au combat dans les Pyrénées-Orientales, où au moins trente départs de feux ont été enregistrés jeudi 11 août. 1 100 hectares de garrigue ont été détruits. L’incendie le plus important, attisé par la tramontane, est parti vers 8 heures en bord de route près de Montalba-le-Château, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Perpignan. Vendredi matin, la préfecture indiquait que le feu était « fixé ». 600 hommes ont été mobilisés, venus du Tarn-et-Garonne, de Haute-Garonne, du Gers, de l’Aude et de la Catalogne, soutenus par trois Canadair, deux Trackers bombardiers d’eau et un gros-porteur Dash, ainsi qu’une centaine de véhicules. Des routes ont été coupées ainsi que la ligne ferroviaire entre Prades et Perpignan.

Dans la soirée, le feu menaçait le petit village de Rodès, dont les habitants ont été confinés par précaution dans la salle des fêtes, dans le bas de la commune. Les flammes, jusqu’alors stoppées par la vallée de la rivière Têt, qui forme une barrière naturelle avant le village, ont finalement sauté l’obstacle. « Les gendarmes sont venus frapper à nos portes et nous ont dit d’évacuer et d’éteindre le gaz », a témoigné à l’AFP Annie, une habitante réfugiée dans un grand mas rénové qui abrite l’office du tourisme de la commune et la salle polyvalente. Des dizaines de personnes ont ainsi quitté leur domicile pour trouver un abri dans le mas. Une épaisse fumée recouvrait le village.

Des centres d’hébergement, mis en place pour servir de refuges aux personnes bloquées, ont accueilli 400 naufragés de la route, selon la préfecture. Le colonel Salles-Mazou, patron du SDIS 66 (les sapeurs-pompiers), avait indiqué jeudi soir, lors d’un point de presse, que l’un au moins des trente incendies déclarés jeudi dans le département, celui de Boule-d’Amont, était de nature suspecte.