La nageuse chinoise Chen Xinyi. | Lee Jin-man / AP

La nageuse chinoise Chen Xinyi, 4e de la finale du 100 m papillon dames aux Jeux olympiques de Rio, a été contrôlée positive, a annoncé vendredi 12 août l’agence d’information Chine nouvelle, citant la Fédération chinoise de natation.

Des traces d’hydrochlorothiazide, une substance diurétique utilisée comme un produit masquant et interdite par l’AMA, ont été décelées dans les urines de Chen Xinyi dimanche, le jour même de la course, a précisé le média officiel. La nageuse de 18 ans a fait appel auprès du Comité international olympique (CIO) pour obtenir le droit à des tests supplémentaires et à une audition.

« Coopération complète »

La Fédération chinoise de natation (CSA) dit « considérer l’affaire de façon sérieuse » et a « exigé une coopération complète de Chen à l’enquête en cours », selon des déclarations rapportées par Chine nouvelle. « La CSA est résolument opposée à l’usage de substances interdites. Nous coopérerons avec le Tribunal arbitral du sport à ce sujet, et nous respecterons sa décision finale. » Les soupçons de dopage cristallisent les tensions à Rio, alors que près d’un tiers de la délégation russe a été privée de Jeux.

En natation, la tension est encore plus palpable, plusieurs ex-dopés ayant finalement été autorisés à participer après avoir été préalablement interdits de compétition, comme la Russe Yulia Efimova, ou le quadruple médaillé olympique sud-coréen Park Tae-hwan.
Le nageur australien Mack Horton s’en est par ailleurs pris samedi à son rival chinois Sun Yang, le traitant de « dopé ». « Sun Yang, il pisse violet ! (...) Ça me donne envie de vomir », avait abondé le Français Camille Lacourt. Sun, 24 ans, vainqueur du 200 m libre à Rio, avait été contrôlé positif en 2014 à une molécule destinée à prévenir les angines de poitrine et écopé de trois mois de suspension. Ce qui ne l’avait pas empêché de demeurer une idole du grand public en Chine.

« Je suis très triste de voir mon sport évoluer de cette façon. J’ai l’impression de voir de la natation avec deux ou trois dopés dans chaque finale », avait encore commenté Camille Lacourt en début de semaine. « J’espère que la FINA (Fédération internationale de natation) va vite réagir et arrêter ce massacre parce que ça devient triste. »

En mars, deux nageurs chinois contrôlés positifs à des substances dopantes avaient fait l’objet d’un simple avertissement, selon les autorités nationales. Ils faisaient partie des six nageurs chinois – alors non nommés – contrôlés positifs à des substances interdites au cours des mois précédents, dont trois testés positifs à l’hydrochlorothiazide.