L’équipe de France de fleuret a dû se contenter de la médaille d’argent dans l’épreuve par équipe des Jeux olympiques de Rio, battue en finale par la Russie 45 touches à 41. Erwann Le Pechoux avait pourtant lancé la France sur d’excellentes bases avec un premier relais gagné 5-1, et renforcé l’avance française à la moitié de l’assaut en la faisant passer à neuf touches (25-16).

Un relais très difficile de Jérémy Cadot, perdu 5-9, a permis à la Russie de se rapprocher et provoqué le remplacement du fleurettiste par Jean-Paul Tony Helissey, qui n’avait jamais tiré dans ces Jeux. Le petit Guadeloupéen a souffert face au Russe Artur Akhmatkhuzin, qui plaçait son équipe en tête pour la première fois de la finale (40-38). Sur son dernier relais, Le Pechoux n’a pu remonter ces deux touches de retard.

Deuxième médaille de l’escrime tricolore

Déjà champion d’Europe par équipe en 2003, Erwann Le Pechoux a cumulé quatre titres de champions du monde dans cette discipline qu’il affectionne particulièrement. Mais jamais de médaille olympique. Le Vauclusien était venu la chercher avec Enzo Lefort, l’un des meilleurs fleurettistes du monde à seulement 24 ans. « On a toujours dit que c’était le tableau le plus dur [Chine et Italie avant la finale], mais qu’on en était capable. La manière était inimaginable, incroyable », s’extasiait l’ancien de l’équipe de France après la demi-finale victorieuse contre les transalpins (45-30).

En demi-finales, les trois Français avaient maîtrisé les Italiens, une équipe composée du champion olympique en individuel Daniele Garozzo, et des trois champions olympiques par équipe de Londres. Double championne olympique en titre et championne du monde en 2015, elle avait tenu le score jusqu’à un premier relais décisif d’Enzo Lefort remporté 8-2. Le remplacement d’Andrea Cassara par l’expérimenté Andrea Baldini avait été sans effet, puisqu’Erwann Le Pechoux avait définitivement creusé l’écart en gagnant son relais 5-0 contre ce dernier.

C’est la deuxième médaille de l’escrime française à Rio après le bronze de Gauthier Grumier à l’épée. L’escrime française avait dû se remettre en cause après l’échec de Londres, où elle avait subi un zéro pointé.