Sur la place Taksim d’Istanbul, le 19 juillet. | Emilio Morenatti / AP

La police turque a mené, lundi 15 août, des perquisitions dans trois tribunaux d’Istanbul à la recherche de plus de 170 juges, procureurs et employés, soupçonnés de liens avec le coup d’Etat avorté en juillet contre le président Recep Tayyip Erdogan. Selon l’agence de presse privée Dogan, des perquisitions ont été menées au sein du palais de justice de Caglayan ainsi que dans deux autres tribunaux d’Istanbul dans les quartiers de Gaziosmanpasa et Bakirkoy.

Les 173 mandats d’arrêt visaient des personnes soupçonnées d’avoir des liens avec prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen accusé par Ankara d’être le cerveau du coup d’Etat manqué, ce que l’intéressé nie. Le nombre de personnes arrêtées au cours de ces perquisitions n’a pas été précisé.

D’après les chiffres officiels, plus de 35 000 personnes ont été arrêtées à ce jour dans le cadre d’une vaste purge menée depuis le coup d’Etat qui a fait 273 morts. Parmi elles, 11 597 d’entre elles ont toutefois été libérées, mais l’ampleur de la purge, qui a touché l’armée et la police mais aussi l’enseignement, les médias, la justice, a été vivement critiquée à l’étranger et dénoncée comme une chasse aux sorcières.

Recep Erdogan donne une interview au « Monde » trois semaines après le putsch raté en Turquie
Durée : 06:57
Images : Images : Laurent Van Der Stockt pour "Le Monde"