Une nageuse en burkini, à Marseille, le 4 août 2016. | AP

Après les mairies de Cannes et de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) puis de Sisco (Haute-Corse), deux nouvelles municipalités ont annoncé mardi l’interdiction prochaine du « burkini » sur les plages. Le député-maire Les Républicains du Touquet (Pas-de-Calais), Daniel Fasquelle, va prendre un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune, y voyant une façon « de lutter contre le prosélytisme religieux ». L’arrêté devrait être signé dans la semaine. « Il n’y a pas de burkini pour le moment au Touquet », a-t-il précisé « mais je ne veux pas que mes services soient pris au dépourvu si jamais nous étions touchés par ce phénomène ».

Le maire Les Républicains de Leucate (Aude), Michel Py, va à son tour interdire le burkini, afin « d’assurer le bon ordre, la sécurité et la salubrité publics ». Cet arrêté doit être signé mardi soir ou mercredi matin et sera en vigueur jusqu’au 31 août. Il concerne les stations de la commune languedocienne, soit Leucate Plage et La Franqui. « Le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation à ces principes y est également interdit », selon le texte de l’arrêté consulté par l’AFP.

Devant la multiplication des arrêtés municipaux contre les tenues de plage à caractère religieux, des voix s’élèvent pour déplorer un emballement dangereux, notamment chez les musulmans qui redoutent une nouvelle stigmatisation autour d’une pratique minoritaire.