Estelle Mossely après son titre olympique. | YURI CORTEZ / AFP

L’équipe de France de boxe attendait impatiemment la première médaille d’or de ses Jeux olympiques. Vendredi 19 août, Estelle Mossely a exaucé ce souhait. Elle devient par la même occasion la première boxeuse française championne olympique depuis l’introduction des compétitions féminines, lors des Jeux de Londres, en 2012.

A 24 ans, la Cristolienne a dominé en finale des - de 60 kg la Chinoise Yin Junhua, boxeuse inattendue à ce niveau. En demi-finale, la Française avait sorti sur K.-O. technique, c’est-à-dire blessure de son adversaire, la Russe Anastasia Belyakova. Au premier tour, elle avait éliminé l’Italienne Irma Testa.

Championne du monde au mois de mai à Astana, elle a assumé jusqu’au bout son statut sur le ring carioca. Médaillée de bronze des Mondiaux 2014 et médaillée d’argent des championnats d’Europe la même année, l’élève-ingénieure n’a cessé de progresser ces dernières années.

Un couple en or ?

Fer de lance de la boxe tricolore, en compagnie de son petit ami, Tony Yoka, également champion du monde des super-lourds (+ de 91 kg), elle a combattu pour l’or olympique une trentaine de minutes seulement après la qualification pour la finale de son compagnon. Une situation certainement pas facile à gérer. En zone mixte, à l’issue de sa victoire, Yoka déclarait : « J’ai réussi à la rejoindre en finale. Maintenant, c’est à elle de montrer la voie vers l’or… ».

En vraie championne, Estelle Mossely a répondu présent. La pression est maintenant sur les épaules de Tony Yoka, qui disputera dimanche sa finale. Avant cela, la boxe féminine a encore une chance de s’illustrer en réalisant un sans-faute. Samedi, Sarah Ourahmoune, deuxième boxeuse qualifiée à Rio, tentera d’apporter un deuxième titre olympique aux Bleus.