Une jeune maman portant une combinaison intégrale pour se baigner à Nice, le 17 août 2016. | ALEANORA STRANO POUR LE MONDE

Après Cannes, Villeneuve-Loubet, Sisco, Le Touquet et d’autres municipalités, la ville de Nice interdit à son tour le « burkini » sur les plages, en prenant en arrêté contre le port de cette tenue de bain couvrant le corps et la tête, sans dissimuler le visage.

Dans une lettre adressée à Manuel Valls, mardi 16 août, Christian Estrosi, premier adjoint (Les Républicains) à la mairie de Nice, estime que « la dissimulation intégrale du visage ou le port d’une tenue intégrale pour aller à la plage ne correspond pas à notre idéal de la relation sociale ».

Les arrêtés municipaux se multiplient

Christian Estrosi avait exprimé son soutien aux maires ayant adopté un arrêté municipal prohibant ce vêtement de bain, tout en jugeant qu’« il revient à l’Etat de lutter contre le communautarisme ».

Dans les Alpes-Maritimes, avant Nice, dix communes ont déjà pris un arrêté anti-burkini, parmi lesquelles Menton, Cannes, Villeneuve-Loubet, Saint-Laurent-du-Var, Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat. C’est également le cas des villes de Sisco (Haute-Corse) Leucate (Aude), Le Touquet et Oye-Plage (Pas-de-Calais).

Trois femmes ont été verbalisées le week-end dernier à Cannes et ont dû payer une amende de 38 euros.

Selon le premier ministre Manuel Valls, l’apparition récente des burkinis est « la traduction d’un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme ». Le port du burkini « n’est pas compatible avec les valeurs de la France et de la République », a-t-il asséné dans un entretien à La Provence.

Ces tenues de bain sont extrêmement rares sur les plages françaises, noyées parmi les bikinis et maillots une pièce.