Omrane, petit garçon syrien d’environ 4 ans, recouvert de poussière et de sang après avoir été secouru des décombres d’un bâtiment touché par un raid aérien à Alep, le 17 août. | MAHMOUD RSLAN / AFP

En septembre 2015, la photo du cadavre d’Aylan Kurdi, 3 ou 4 ans, sur une plage turque avait contribué à sensibiliser l’opinion publique à la crise des réfugiés. En août 2016, c’est au tour d’Omrane, à peine plus âgé, de devenir le visage d’un autre drame : la guerre en Syrie.

Les images de ce garçonnet blessé par les bombardements à Alep, dans le nord-est du pays, suscitaient jeudi 18 août une grande émotion sur les réseaux sociaux. Au même moment, sur le terrain, le bruit sourd des raids aériens résonnait.

Pris après un bombardement sur le quartier rebelle de Qaterji, la veille au soir , les clichés montrent l’enfant assis seul dans une ambulance, le visage recouvert de poussière et de sang, étourdi par le souffle de l’explosion.

« Jamais connu un seul jour dans sa vie sans guerre »

Lors de son point presse quotidien, jeudi, le porte-parole du département d’Etat américain, John Kirby, a estimé qu’Omrane représentait « le vrai visage » de ce conflit qui a fait plus de 290 000 morts depuis mars 2011.

« Ce petit garçon n’a jamais connu un seul jour dans sa vie sans guerre, mort, destruction, pauvreté dans son propre pays. »

M. Kirby, dont le patron John Kerry tente depuis des mois de trouver avec la Russie une porte de sortie diplomatique à la guerre, a réaffirmé qu’il fallait que la communauté internationale « se mette ensemble pour essayer de trouver un meilleur résultat ». La feuille de route américaine pour sortir du conflit syrien comprend un cessez-le-feu national, une ouverture totale à l’aide humanitaire et une reprise des négociations politiques entre le régime syrien et l’opposition à Genève.

« Il ne faut pas que nous puissions regarder d’autres images comme celle de ce jeune garçon aujourd’hui à Alep. »