Les joueurs du Stade Français tenteront de soulever un nouveau bouclier de Brennus à l’issue de la saison. | DAMIEN MEYER / AFP

Après la Ligue 1 qui a fait son grand retour le week-end dernier, le Top 14 reprend ses droits ce week-end. Et si le besoin de trouver une motivation se fait sentir, voici quelques aspects qui peuvent vous inciter à suivre le championnat de Top 14, version 2016-2017.

  • Le retour de Bayonne et du LOU dans l’élite

Après deux saisons en Pro D2, le Lyon Olympique Universitaire retrouve l’élite. Incapable de s’installer durablement au sein du Top 14 depuis le début des années 2000, le club espère conjurer le sort et se maintenir cette saison et éviter de faire l’ascenseur comme ce fut le cas lors de sa dernière accession à la première division, qui s’est soldée par une dernière place, lors de la saison 2014-2015. Pour y parvenir, le club du Rhône mise avant tout sur les bonus défensifs. « Il faut se battre, et arracher des points de bonus défensifs lorsque nous perdrons. Il n’y a pas de secret », a affirmé Julien Puricelli, le capitaine du LOU. Pour y parvenir, le club a effectué un recrutement de joueurs d’expérience, avec Delon Armitage, l’ailier anglais venu du RC Toulon ou encore de Frédéric Michalak qui, à 33 ans, bénéficie d’une grande connaissance des joutes du Top 14. L’autre attraction réside dans le déménagement des Lyonnais au Stade Gerland, délaissé par les footeux depuis quelques mois.

Frédéric Michalak portera les couleurs du LOU pour la saison 2016-2017. | FRANCK FIFE / AFP

L’autre retour très attendu cette saison est celui de l’Aviron Bayonnais. Plus habitués à se maintenir dans l’élite que le LOU, les Bayonnais vont pouvoir compter sur les célèbres chants de supporteurs, comme la Peña Baiona, qui metteront le feu aux dimanches après-midi pluvieux du ventre-mou du championnat. Dès la reprise du championnat puisque le premier choc de cette journée verra l’Aviron Bayonnais et le RC Toulon s’affronter dans un match bouillant, à n’en pas douter, à Jean Dauger, dimanche 21 août à 18 h 15.

  • De nouvelles règles pour dynamiser le jeu

Cette nouvelle saison est marquée par l’entrée en vigueur de nouvelles règles. Voulues par la Fédération Internationale de Rugby, elles concernent la mêlée, ainsi que les sanctions pour simulation. Dorénavant, une mêlée qui ne sera pas jouée rapidement vaudra une sanction pour l’équipe qui refuse de ressortir le ballon. En outre, les joueurs devront être prêts à engager la mêlée trente secondes après le coup de sifflet de l’arbitre. Les arbitres seront aussi particulièrement vigilants sur les simulations. « « Le jeu d’acteur, ou la simulation, est spécifiquement jugé illégal dans le but de formaliser la résistance à ce type de comportements qui rongent le jeu ces dernières années », a déclaré le World Rugby au moment d’instaurer ces nouvelles règles dans les principaux championnats nationaux. Une blessure suite à « un acte de jeu déloyal » ne comptera pas dans le nombre de changement autorisé pour chaque équipe. Ces règles étaient déjà en place dans l’hémisphère sud depuis le début de l’année 2016.

  • Les saillies de Mourad Boudjellal

Le football a Jean-Michel Aulas, le rugby a Mourad Boudjellal. Chaque saison est rythmée en partie par les sorties du très médiatique président du RC Toulon. Reputé pour ses politiques de recrutements de noms ronflants du rugby mondial, l’homme de 56 ans, a aussi taillé sa réputation grâce à ses commentaires, sans langue de bois, sur tous les sujets. Et la saison 2016-2017 ne déroge pas à la règle qu’il s’est fixé. Epinglé par la Fédération Française de Rugby pour un dépassement du « salary cap » à l’orée de cette nouvelle saison, le Varois a d’ores et déjà déploré dans les colonnes de l’Equipe que certains salaires de ses joueurs avaient été « gonflés ». Il dénonce aussi des tricheries de la part d’autres clubs. Une situation qui l’a incité, tout en mesure et pondération, à s’interroger sur la participation du RC Toulon à la première journée de championnat. Et même à déclarer : « Soit je démissionne, soit je me porte candidat à la présidence de la Ligue ». C’est sûr, le Top 14 est bel et bien reparti.

Les sorties de Mourad Boudjellal devraient de nouveau rythmer la saison de Top 14. | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

  • Les nouveaux maillots du Stade Français

Sensibles de la rétine s’abstenir. Comme à l’orée de chaque nouvelle saison, les stylistes qui travaillent sur la confection des maillots du Stade Français rivalisent d’inventivité pour gratifier les spectateurs d’un moyen de régler au mieux leur télévision. Et cette saison ne dérogera pas à la règle. « Cette année, le maillot prend la parole et exprime sa personnalité à travers une campagne digitale originale », si l’on en croit le site du club. Le maillot extérieur d’un rose presque agressif est censé « pousser encore de quelques crans la fantaisie et l’audace » en s’inspirant du « street art ». On attend de voir ça avec impatience.

  • La création d’une nouvelle ligue de rugby à VII en bonne voie

Si le Top 14, comme son nom ne l’indique pas, regroupe uniquement des équipes de rugby à quinze, le Ligue Nationale de Rugby réfléchit à la création d’un « circuit professionnel de rugby VII ». Celui-ci regrouperait, à partir de la saison 2017-2018, des clubs historiques du Top 14. La LNR souhaite profiter de la vitrine dont le rugby à VII a bénéficié lors des Jeux de Rio pour lancer ce nouveau circuit. Les clubs du Top 14 devraient aligner une équipe composée « des joueurs du groupe professionnel, a priori quatre, et des espoirs ». Paul Goze, le président de la LNR a expliqué que « les dates seront choisies de telle manière à apporter le moins de perturbations possible (au Top 14) et à avoir un impact médiatique important dans des villes qui ne sont pas au départ des villes de rugby ».