Annulation des hausses d’impôts décidées depuis cinq ans, mise en place d’un service national obligatoire, 80 % des marchés publics reservés aux PME, une grande banque nationale pour cautionner les emprunts des petites entreprise, telles sont quelques-unes des propositions du « projet France » présenté par Arnaud Montebourg dans le Journal du dimanche (JDD) paru le 21 août.

L’ancien ministre qui se dit « socialiste mais pas seulement » devrait annoncer dimanche après-midi sa candidature à la primaire de la gauche pour l’élection présidentielle sur ses terres de Frangy-en-Bresse. Ses 25 propositions regroupées en quatre chapitres lui paraissent les réponses adéquates aux difficultés rencontrées par la France sur les plans économique, sécuritaire et européen.

Nationaliser : « ni totem, ni tabou »

Pour appliquer son projet, il « ne s’interdit pas de dépenser de l’argent » et n’écarte pas le principe de nationalisation (« ni un totem ni un tabou »). Refusant les politiques d’austérité, le futur candidat est également prêt à abandonner les 3% du plafond du déficit public imposé par l’Union européenne.

Invité par l’hebdomadaire à commenter la candidature de M. Montebourg, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, appelle l’ancien député à lever les « « ambiguïtés » de ses choix politiques. « La candidature de Montebourg n’est pas inattendue, elle est bienvenue, estime-t-il. Je l’attends avec impatience pour répondre à mes interrogations : pourquoi a-t-il choisi François Hollande plutôt que Martine Aubry à la primaire de 2011 ? » « Pourquoi lui, le démondialisateur, le keynésien, a-t-il avalé tout cru le traité européen et le pacte de responsabilité ? Pourquoi a-t-il choisi Manuel Valls ? L’ambiguïté est là », ajoute-t-il.