Un garçon blessé lors de l’attentat survenu le 21 août, transféré à l’hôpital de Maroua, dans le nord du Cameroun. | STR / AFP

Au moins trois civils ont été tués et une vingtaine d’autres blessés dimanche 21 août dans un attentat-suicide dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord, confrontée aux attaques du groupe islamiste nigérian Boko Haram. 

« Un homme venu à moto s’est fait exploser sur un pont situé à proximité du marché de Mora », a déclaré une source sécuritaire camerounaise sous couvert d’anonymat. « Quatre personnes, trois civils et le kamikaze, sont mortes sur le coup », et il y a une vingtaine de blessés.

Ce bilan a été confirmé par le gouverneur de l’Extrême-Nord, qui a précisé que les victimes étaient un instituteur, un lycéen et un déplacé venu d’une ville voisine précédemment attaquée par Boko Haram, et que cinq autres blessés, dans un « état grave », allaient être transportés vers l’hôpital régional de Maroua.

Nombreuses attaques de Boko Haram dans la région

Située près de la frontière avec le Nigeria, Maroua abrite le quartier général camerounais de la Force multinationale mixte, qui regroupe les armées des pays du bassin du lac Tchad engagés dans la lutte contre les islamistes nigérians.

Née en 2009 dans le nord-est du Nigeria, l’insurrection de Boko Haram s’est étendue dans les quatre pays voisins qui entourent le lac Tchad : Nigeria, Niger, Tchad et Cameroun. Dans l’Extrême-Nord camerounais, le groupe islamiste a mené depuis trois ans de nombreuses attaques meurtrières à partir de ses fiefs du nord-est du Nigeria. La région avait retrouvé un calme relatif depuis quelques mois grâce à l’intervention militaire régionale, qui a permis d’affaiblir les islamistes.

Selon le gouvernement, plus de 2 000 Camerounais au total ont été tués par Boko Haram.