Apparemment, Jésus est brésilien, footballeur, et il aime l’or. | BRUNO KELLY / REUTERS

  • C’est aujourd’hui

Dernier jour des Jeux, il reste onze médailles d’or à attraper, et le « Rio blues » guette déjà. On s’offrira un dernier tour en ville grâce au marathon de ces messieurs à partir de 14 h 30, avant de profiter du finale tout feu tout flamme, et tous rubans en l’air, de ces dames de la gymnastique rythmique (16 heures).

Un bol d’air, et de jungle, avec l’épreuve de VTT où Julien Absalon croisera Peter Sagan (17 h 30) ; un zeste de boxe avec quatre finales, dont celle des super lourds (+ de 91 kg) où Tony Yoka tentera de faire aussi bien que sa compagne Estelle Mossely, c’est-à-dire l’or, à 20 h 15 ; et une ultime dose de sports collectifs, avec les finales messieurs du volley à 18 h 15 (Brésil - Italie, et de trois pour le Brésil, après 1992 et 2004 ?), du handball à 19 heures (France - Danemark, et de trois pour la France, après 2008 et 2012 ?), et du basket à 20 h 45 (Etats-Unis - Espagne, et de quinze pour les Etats-Unis, après toutes les éditions des Jeux sauf 1972, 1980, 1988 et 2004 ?).

Enfin, ultime épreuve olympique, la deuxième la plus importante en termes de participants, alors même qu’elle ne délivre aucune médaille : la cérémonie de clôture, reservée aux couche-tard qui trouvent ça intéressant (1 heure du matin la nuit prochaine).

Caster Semenya, qui fait visiblement un concours avec Neymar. | FABRICE COFFRINI / AFP

  • C’était hier

Vous avez peut-être entendu la clameur de ce côté-ci de l’Atlantique. Le stade Maracanã et le pays tout entier ont crié très fort lorsque Neymar a inscrit le tir au but offrant au Brésil un premier titre olympique de futebol, accueilli avec presque autant de ferveur qu’une victoire en Coupe du monde. Et en plus, c’était contre l’Allemagne (1-1, 5-4 aux t.a.b). Le 7-1 d’il y a deux ans n’est pas oublié, mais disons que la plaie a un tout petit peu commencé à cicatriser.

L’Engenhao, à savoir le stade olympique (mais vous deviez commencer à le savoir), a fermé sa piste sur un doublé américain (hommes et femmes) en 4 x 400, précédé d’un autre genre de doublé pour le Britannique Mo Farah (sur 5 000 m, après avoir remporté le 10 000, tout comme à Londres il y a quatre ans), et le premier titre olympique pour la Sud-Africaine Caster Semenya, très au-dessus du lot sur 800 m.

La délégation française a gratté trois médailles supplémentaires samedi, toutes en argent, grâce à Maxime Beaumont en kayak monoplace (K1), grâce à Sarah Ouhramoune en boxe (- de 60 kg), et grâce aux handballeuses, défaites en finale par d’intouchables Russes (22-19).

Par ailleurs, les basketteuses tricolores ont échoué à attraper le bronze, vaincues par les Serbie (70-63), tandis que les Américaines ont évidemment remporté l’or, en s’imposant face aux Espagnoles (101-72). Et enfin, et surtout, et enfin surtout, on a eu de bonnes nouvelles de Yohann Diniz, dont le calvaire sur le 50 km marche lui a valu une pleine page dans O Globo, et qui a raconté ses mésaventures à la presse :

  • C’est vu

Superbe inspiration du défenseur allemand Robert Bauer, vaincu en finale du tournoi olympique par le Brésil, et qui salue la foule du Maracanã en lui montrant le chiffre 7, dont vous devinez quel épisode il est censé rappeler au peuple brésilien si vous avez lu le reste de cette gazette.

On revoit l’action l’action sous un autre angle :

Bien joué. Robert Bauer a 24 heures pour quitter Rio vivant.

  • C’est dit
« Nous ne sommes pas responsables des dangers auxquels Mme Stepanova pourrait être exposée. »

Thomas Bach, président du Comité international olympique, au sujet de la lanceuse d’alerte à l’origine des révélations sur le dopage dans l’athlétisme russe. Ioulia Stepanova a déclaré mardi, après le piratage de sa boîte mail et de ses données de localisation : « S’il nous arrive quelque chose, je veux que vous sachiez que ce n’est pas un accident. »

« On a une piscine neuve à l’INSEP, mais il n’y a pas de (plongeoir de) 10 mètres. Le matin, je vais dans une piscine publique (à Montreuil), j’ai une heure et demie de créneau avec des petits qui sont sur les deux bords du côté. Les autres, ils ne veulent pas venir en stage chez nous ! Quand ils voient les conditions qu’on a, ils nous disent qu’on est monstrueux. »

Le plongeur français Benjamin Auffret, surprenant quatrième de la finale du plongeon à 10 mètres, au sujet de ses conditions d’entraînement.

  • C’est tudo bem

Tudo pas bem du tout pour Ryan Lochte, forcé de s’expliquer à la télévision nationale sur ses aventures cariocas et ses mensonges. Pour l’occasion, le nageur s’était fait une coupe de gendre idéal, loin des cheveux peroxydés qu’il arborait pendant les Jeux olympiques, et avait sorti une chemise de trader. Il admet avoir un peu embelli son passage à la station-essence : « J’ai largement exagéré cette histoire... Si je ne l’avais pas fait, nous ne serions pas dans cette situation. Rien de tout cela ne serait arrivé sans mon comportement immature. » Avant son passage chez le coiffeur, Ryan Lochte avait visiblement fait un tour dans une agence de communication de crise.

Moins connu que Ryan Lochte, mais encore plus fort, le gymnaste néerlandais Yuri Van Gelder avait été exclu des Jeux au bout de 24 heures pour avoir passé une nuit d’ivresse après... les qualifications, le premier samedi. Rentré à 6 heures du matin un peu éméché alors qu’il avait la permission de minuit de son entraîneur, Van Gelder avait été renvoyé dans son pays. C’était sans doute sa dernière chance de participer aux JO – avec de très bonnes chances de médaille aux anneaux –, à 33 ans. Son exclusion a suscité quelque sympathie dans son pays, où l’on n’est jamais contre une ou six pintes. Les organisateurs d’un festival de rock près d’Amsterdam ont ainsi invité Van Gelder à présenter son programme olympique ce dimanche, pour le dernier jour du festival.

Sur ce, le Lituanien Justinas Kinderis vous souhaite une belle dernière journée à Rio.

Cette image illustre une nouvelles fois les dangers du pantathlon moderne. Ou alors c’est fait exprès, et c’est vachement spectaculaire comme geste technique. | MANAN VATSYAYANA / AFP