Les deux victimes collaboraient avec l’association malgache Cétamada, qui oeuvre pour la protection de l’environnement et des mammifères marins. | RIJASOLO / AFP

Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé dimanche 21 août dans un communiqué « un crime odieux qui a coûté la vie à deux ressortissants français » à Madagascar. Les victimes, un homme et une femme d’une vingtaine d’années, oeuvraient comme bénévoles pour une association. Leurs corps ont été retrouvés dimanche sur une plage de l’île de Sainte-Marie, à 150 mètres d’une boîte de nuit selon la gendarmerie.

Les corps « portaient des traces de blessures à la tête », a déclaré le maire de l’île, Bessaou Ismak Ado Crophe, qui s’est rendu sur les lieux. Sur les ondes de la radio nationale, le ministre malgache du Tourisme, Roland Ratsiraka, a « fermement condamné cet acte ». Une enquête est en cours a précisé le ministère. Une équipe de la section de recherche criminelle de la gendarmerie serait déjà sur les lieux.

Quatre autres Français tués à Madagascar depuis 2012

Les deux victimes collaboraient avec l’association malgache Cétamada, qui oeuvre pour la protection de l’environnement et des mammifères marins. L’île touristique de Sainte-Marie, située au nord-est de Madagascar, est réputée pour sa nature préservée et ses rassemblements de baleine à bosse.

« Cela fait 35 ans que j’habite à Sainte-Marie et je n’ai jamais eu ce sentiment d’insécurité, la population est généralement pacifique; c’est justement ce qui nous bouleverse », s’est désolé Jean-Jacques Ravello, vice-président de l’association et consul honoraire de France à Sainte-Marie. « Tous les éco-volontaires ont été regroupés dans un même endroit. Ils sont choqués psychologiquement », a-t-il ajouté.

En 2012, un couple de Français avait été retrouvé mort sur une plage à Tuléar, ville du sud-ouest de Madagascar. Deux Malgaches avaient été condamnés en octobre 2015 aux travaux forcés à perpétuité pour l’assassinat de ce couple de restaurateurs. En 2013, deux autres Français, soupçonnés du meurtre d’un jeune garçon malgache, avaient été brûlés vifs sur l’île de Nosy Be au nord de l’archipel.