Le président du parlement libyen, Aguila Saleh, à Tobrouk en avril. | STRINGER / REUTERS

Le Parlement libyen, installé à Tobrouk, dans l’est du pays, a refusé lundi 22 août d’accorder sa confiance au gouvernement d’union nationale (GNA) formé sous l’égide de l’ONU, qui a été installé à Tripoli en mars.

Sur les 101 membres du Parlement présents (sur un total de 198), 61 députés ainsi que le président de cette instance, Aguila Saleh, ont voté contre la motion de confiance, un seul en faveur et 39 se sont abstenus, selon un communiqué paru sur le site du Parlement.

Rivalité entre les gouvernements de Tripoli et de Baïda

Le Parlement est reconnu par la communauté internationale, mais soutient un exécutif rival au GNA, également basé à Baïda, dans l’est du pays. Issu d’un accord interlibyen parrainé par l’ONU et signé en décembre 2015 au Maroc, le GNA gère les affaires courantes, mais peine à asseoir son autorité à l’échelle de tout le pays, notamment en raison de l’opposition de cette autorité politique rivale.

Le parlement de Tobrouk, qui a fui la capitale en août 2014 lorsqu’elle est tombée aux mains des miliciens de l’Aube libyenne, avait déjà refusé une première fois en janvier d’approuver la composition du GNA.

Offensive anti-djihadiste à Syrte

Sur le plan de la sécurité, le GNA, basé à Tripoli, a toutefois réussi à rassembler des forces en vue de chasser de Syrte, ville située à 450 km à l’est, l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Depuis le début de cette offensive, le 12 mai, les forces progouvernementales ont réussi à s’emparer d’une grande partie de la ville, avec l’aide de forces internationales.

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