Le gouvernement zimbabwéen va supprimer 8 252 postes parmi les 19 235 fonctionnaires du ministère de l’agriculture, a rapporté le 24 juin le quotidien officiel The Herald. En pleine crise de liquidités, le Zimbabwe va également geler toutes les embauches dans la fonction publique.

La décision prise par la Commission de la fonction publique est à effet immédiat. Mais le vice-ministre de l’agriculture, Paddy Zhanda, tente de trouver une solution pour éviter le licenciement de la moitié de sa main-d’œuvre. Le ministère craint un impact négatif sur le secteur de l’agriculture, déjà affaibli par une forte sécheresse en 2016.

« Fonctionnaires fantômes »

Depuis plusieurs mois, le Zimbabwe a de nouveau différé le paiement des salaires de ses fonctionnaires, une mesure qui avait alimenté en juillet un mouvement de contestation du régime du président Robert Mugabe.

L’Etat consacre 82 % de son budget annuel aux traitements de la fonction publique et peine à payer les employés de l’armée et de la police, mais aussi les enseignants et les personnels de santé. On compte 300 000 fonctionnaires pour une population de plus de 13 millions d’habitants. Un audit réalisé en 2010 avait révélé l’existence d’au moins 70 000 « fonctionnaires fantômes ».