Nigel Farage lors du meeting de Donald Trump à Jackson, dans le Mississippi, le 24 août. | Gerald Herbert / AP

L’ex-dirigeant du parti britannique antieuropéen UKIP, Nigel Farage, qui a fait campagne en faveur du « Brexit », a apporté mercredi 25 août son soutien au candidat républicain, Donald Trump, dans sa course à la Maison Blanche, lors d’un meeting aux Etats-Unis.

Nigel Farage a comparé la campagne du milliardaire américain à celle qu’il a menée en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, qui l’a finalement emporté lors du référendum du 23 juin.

« Les parallèles sont là », a-t-il assuré à Jackson, dans le Mississippi. « Tout le monde nous donnait perdants. » Mais « nous avons réussi. Nous avons fait du 23 juin notre jour de l’Indépendance, quand nous avons écrasé l’establishement », a-t-il poursuivi.

« Battre les commentateurs, battre Washington »

« Il y a des millions d’Américains ordinaires, qui se sont sentis abandonnés, qui ont traversé des épreuves difficiles. Qui ont l’impression que la classe politique à Washington est déconnectée », a affirmé M. Farage devant 10 000 personnes. « Donc vous avez une formidable occasion avec cette campagne. Vous pouvez y aller et battre les sondeurs, vous pouvez battre les commentateurs, et vous pouvez battre Washington », a-t-il ajouté.

Donald Trump est actuellement devancé par sa rivale démocrate, Hillary Clinton, avec 41,5 % contre 47 %, selon une moyenne des derniers sondages réalisée par l’institut Real clear politics.

Les dernières révélations sur la fondation Clinton, assaillie de critiques des républicains qui l’accusent d’être un véhicule de trafic d’influence du couple Clinton, pourraient toutefois affaiblir l’ancienne secrétaire d’Etat d’ici à l’élection de novembre.

M. Farage, ancien trader de 52 ans qui était présent lors de la convention républicaine ayant officiellement investi Donald Trump en juillet, s’est lui-même moqué d’Hillary Clinton :

« Si j’étais citoyen américain, je ne voterais pas pour Hillary Clinton, même si vous me payiez. En fait, je ne voterais pas pour Hillary Clinton même si elle me payait. »

Une fois le discours terminé, Donald Trump, qui avait ouvertement soutenu le Brexit, est monté sur scène pour féliciter son invité : « Merci, Nigel. Il a fait du sacré boulot ! »