Le vignoble de Puisseguin-Saint Emillion, à Puisseguin près de Bordeaux en octobre 2015. | REGIS DUVIGNAU / REUTERS

La production française de vin en 2016 s’annonce en baisse d’environ 10 % par rapport à l’an dernier, à cause des intempéries qui ont affecté le vignoble depuis avril, a estimé jeudi 25 août le ministère de l’agriculture.

La production, affectée par divers épisodes de gel et de grêle, atteindrait 42,9 millions d’hectolitres contre 47,8 millions en 2015, et serait inférieure de 7 % à la moyenne quinquennale, selon Agreste, le service statistique du ministère.

Cette estimation est provisoire et donc susceptible d’être révisée en fonction des incidents climatiques et problèmes sanitaires qui pourraient survenir pendant les vendanges.

Gel de printemps, grêle et sécheresse

« Le gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et val de Loire), les épisodes récurrents de vent, conjugués à l’aggravation de la sécheresse sur le pourtour méditerranéen et les dégâts liés à la grêle dans certains bassins (Charente, Bourgogne-Beaujolais, Languedoc-Roussillon) pèsent sur le potentiel de production, dont le niveau est révisé à la baisse par rapport à l’estimation de juillet », indique Agreste.

En Champagne, frappée par plusieurs jours de gel au printemps, la baisse de production serait d’environ un tiers. Le vignoble y est en retard d’une semaine par rapport à la moyenne sur dix ans. En Bourgogne et Beaujolais, le recul atteindrait 21 %, avec une dizaine de jours de retard pour la vendange. Dans les Charentes, où 3 600 hectares de vignes ont été détruits par la grêle et le gel, la production baisserait de 16 %. En Languedoc-Roussillon, le recul prévu est de 9 %.