Un membre des forces irakiennes dans les rues de Qayyarah, le 24 août, alors que l’armée venait de reprendre des positions de cette ville occupée jusque-là par l’organisation Etat islamique. | MAHMOUD SALEH / AFP

Les forces armées irakiennes, soutenues par les frappes aériennes de la coalition internationale, déclarent avoir repris, jeudi 25 août, le contrôle total de Qayyarah, une ville du nord de l’Irak, stratégique dans l’offensive pour la reconquête du fief djihadiste Mossoul.

« Nous contrôlons toute la ville et nous avons réussi, en un temps très limité, à éliminer Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique (EI)] », a annoncé à l’AFP le général Riyadh Jalal Tawfik, à la tête des forces terrestres irakiennes. Il a aussi indiqué que des unités du génie s’attelaient à nettoyer la ville des engins explosifs laissés par les djihadistes avant leur fuite.

Le premier ministre Haider Al-Abadi a salué dans un communiqué « une grande victoire qui représente une étape importante pour la libération de Mossoul ». Qayyarah se situe à une soixantaine de kilomètres au sud de Mossoul, la dernière grande ville aux mains de l’EI en Irak, située dans le nord du pays. Mardi, les forces armées aidées des services du contre-terrorisme (CTS) avaient lancé l’assaut pour reprendre son contrôle. Elles avaient pénétré mercredi dans le centre-ville et sécurisé plusieurs quartiers.

Mossoul, une offensive complexe

Si l’EI recule, sa capitale irakienne, Mossoul, est restée jusque-là hors d’atteinte. Maintes fois annoncée et à chaque fois repoussée, l’offensive contre le centre nerveux de l’organisation djihadiste prend progressivement forme mais reste complexe. Tout autour de la ville gravitent milices, tribus, unités militaires aux affiliations contradictoires, puissances étrangères voisines et lointaines. La ville est convoitée par des acteurs qui ont le même ennemi, l’EI, mais dont les intérêts sont difficilement conciliables.

L’organisation djihadiste a subi une autre déroute mercredi, sur le front syrien, avec la prise éclair par les forces turques et les rebelles syriens, soutenus par la coalition internationale, de la ville de Djarabulus, à la frontière turque. Cette opération est la plus importante lancée par la Turquie depuis le début de la guerre en Syrie. Elle répond à un double objectif d’Ankara : chasser l’organisation Etat islamique et empêcher les rebelles kurdes de constituer une région autonome à sa frontière sud.

Syrie : offensive militaire turque à Djarabulus
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