Les équipes de secours à Amatrice, le 25 août 2016. | Andrew Medichini / AP

Plus de 24 heures après le tremblement de terre qui a secoué le centre de l’Italie et partiellement détruit trois villages, la population s’interrogeait, jeudi 25 août, sur les raisons d’un bilan humain aussi lourd. La secousse est survenue dans une zone montagneuse, relativement peu peuplée. En 2009, le séisme à L’Aquila, non loin de la zone du séisme de mercredi, avait fait plus de 300 morts. Mais il s’agissait alors d’une ville de plusieurs dizaines de milliers d’habitants.

  • 250 morts, dont cinq étrangers, 365 blessés hospitalisés

Tandis que l’espoir de retrouver de nouveaux survivants s’amenuise, le dernier chiffre donné par les autorités fait état de 250 morts et 365 blessés hospitalisés. Au moins cinq étrangers ont été identifiés parmi les victimes. Leur décès a été confirmé par les gouvernements des Etats concernés. Il s’agit de deux Roumains (quatre autres ont été blessés et huit sont portés disparus), une Espagnole, un ressortissant canadien et un ressortissant salvadorien. Les médias britanniques font par ailleurs état de trois citoyens du Royaume-Uni tués, mais cette information n’a pour l’heure pas été confirmée par le ministère des affaires étrangères.

  • Le nombre de disparus non établi

Le mystère reste presque total sur le nombre exact de disparus. La population de ces villages pittoresques et touristiques triple ou quadruple l’été, rendant difficile l’évaluation du nombre de personnes présentes sur les lieux au moment du drame.

  • Les opérations de secours se poursuivent

La protection civile a précisé, jeudi, que 215 personnes avaient été sauvées au total depuis mercredi 3 H 38, heure de la secousse meurtrière, mais sans toutefois donner de détails sur les circonstances de ces opérations.

Séisme en Italie : « Les répliques menacent les secouristes »
Durée : 03:38

Des centaines de rescapés attendaient toujours de pouvoir rentrer chez eux. Beaucoup passaient, jeudi, leur deuxième nuit dehors, dans les camps ou sous une tente mis à disposition par les autorités, ou dans leur voiture.

A Amatrice, les réscapés du séisme sont hebergés dans un gymnase de la commune. Le 25 août 2016. | CIRO DE LUCA / REUTERS

  • Renforcement des normes antisismiques dans les zones à risque

Le gouvernement italien a promis la mise en œuvre d’un plan de prévention des séismes dans la péninsule et débloqué une première aide de 50 millions d’euros. Le président du Conseil, Matteo Renzi, a fait savoir que les villages ravagés par le tremblement de terre seraient reconstruits. Et que des efforts seraient faits pour mieux protéger les bâtiments et infrastructures des catastrophes naturelles. La secousse a endommagé ou détruit 293 bâtiments historiques, a annoncé, jeudi, le ministère de la culture.

Un numéro d’urgence a été mis en place : (+ 39) 800 890 800.