Des joueurs du PSG, le 21 août 2016 au Parc des princes. | MATTHIEU ALEXANDRE / AFP

Malgré un parcours sans faute, le PSG d’Unai Emery demeure encore en rodage et le déplacement à Monaco, dimanche (20h45) pour la troisième journée de Ligue 1, aura valeur de premier gros test.

L’an passé, à la même période, le PSG avait déjà écrasé la concurrence. Le 30 août 2015, il avait notamment frappé un grand coup sur le championnat,en battant l’ASM (3-0). Une démonstration, pour les débuts d’Angel Di Maria, qui préfigura l’écrasante domination domestique à venir, finalement conclue par un sacre au printemps, précoce comme jamais, et un écart record de 31 points sur Lyon (2e) et les Monégasques (3e).

Mais cette année, énormément de choses ont changé. L’arrivée sur le banc d’Unai Emery a ouvert une nouvelle ère, après trois années sous l’autorité de Laurent Blanc. Et sans Zlatan Ibrahimovic, parti conquérir l’Angleterre, l’équipe parisienne doit assimiler le nouveau système tactique (4-2-3-1) instauré par le technicien basque, ainsi qu’une nouvelle façon de jouer, plus directe et basée sur un gros pressing.

Après un Trophée des champions prometteur contre Lyon (4-1), une entame de championnat laborieuse à Bastia (1-0) et la balade de la semaine passée contre Metz (3-0), Paris doit confirmer sa montée en puissance. Le mois de septembre arrive et, après la trêve internationale, le calendrier va singulièrement se resserrer avec six matches à jouer en 19 jours, dont la réception de Saint-Etienne le 9 et celle d’Arsenal quatre jours après en Ligue des champions.

« Penser match après match »

En incluant l’étape monégasque, cela fait trois rendez-vous importants à aborder. Mais pour Emery, il est surtout « important de penser match après match, de fonctionner pas à pas ». « Si nous gagnons dimanche à Monaco, nous préparerons mieux le match contre Saint-Etienne et après celui contre Arsenal », a-t-il lâché.

Comme le PSG, qui a également hérité des modestes FC Bâle et Ludogorets en Ligue des champions, Monaco a été épargné par le tirage au sort jeudi. L’ASM aura en effet ses chances face au CSKA Moscou, Leverkusen et Tottenham. Une forme d’euphorie accompagne donc le club du Rocher, malgré la fatigue accumulée en ce mois d’août et le barrage victorieux contre Villarreal (1-0, 2-1).

Et Emery s’en méfie : « Monaco est une bonne équipe, elle a la motivation de la qualification en C1. Ils ont de bons joueurs, ils travaillent depuis trois ans avec le même entraîneur (Leonardo Jardim), ils sont forts à domicile ».

« Dans l’équipe, on parle tous du match de dimanche. Avant la semaine de repos, c’est important non seulement de gagner mais de faire un bon match, car on a besoin de s’améliorer », a-t-il ajouté.

Monaco sans Lemar

L’entraîneur parisien le sait mieux que quiconque, hormis Thiago Silva (hanche) et Jesé (appendicite) encore convalescents et forfait, les états de forme de ses joueurs sont disparates. Ainsi, Emery a récupéré Marquinhos, revenu cette semaine de Rio avec l’or olympique, mais Marco Verratti « n’a pas 90 minutes dans les jambes » à offrir au milieu de terrain.

En revanche, il possède en Angel Di Maria et Javier Pastore, deux artistes en grande forme, qui devront continuer à alimenter Edinson Cavani en passes, sous peine de voir l’Uruguayen totalement sombrer dans le doute, après ses échecs contre Metz.

Côté monégasque, les absences pourraient peser. Surtout en attaque où en plus de Radamel Falcao et Vagner Love, Thomas Lemar, touché à une cheville lors du match retour contre Villarreal, a rejoint l’infirmerie.

Pour Vadim Vasilyev, le vice-président du club, « Paris arrive un peu tôt. On a fait beaucoup d’efforts pour se qualifier pour la phase de groupes de Ligue des champions, on est un peu fatigué ». « Le match contre Monaco sera un match difficile, anticipe toutefois Verratti, pour qui ce rendez-vous donnera le “la” pour la suite : C’est là que tu vas grandir, que les choses aillent mal ou bien ».