Des bacilles actifs responsables de la maladie du charbon ou anthrax auraient été envoyés par erreur à dix-huit laboratoires américains, selon le Pentagone et les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Les échantillons proviennent d’un centre militaire de Dugway, dans l’Utah. La contamination a été découverte le 22 mai.

Pour le moment, seul un laboratoire dans le Maryland a bien détecté la présence de ces bacilles, mais dix-sept autres instituts privés, dont un situé sur la base militaire d’Osan en Corée du Sud, ont reçu des échantillons provenant du même lot. Ils ont été « transférés avec précaution » au CDC d’Atlanta pour analyse, a déclaré un porte-parole des CDC. Il faudra désormais attendre cinq jours, durée de la « mise en culture », pour déterminer avec certitude s’ils contiennent des bacilles vivants ou non.

Par précaution, quatre employés de laboratoires situés dans le Texas, le Wisconsin et le Delaware avaient été mis sous traitement antibiotique. De son côté, le Pentagone a indiqué que vingt-deux militaires et personnels civils avaient été mis sous traitement préventif sur la base aérienne d’Osan.

Détecter les menaces biologiques

Le laboratoire de Dugway participe actuellement à un programme de recherche militaire qui a pour but de fabriquer des tests de détection des menaces biologiques. Les échantillons du lot suspect avaient été irradiés en mars 2014 pour rendre les bacilles inactifs, avant d’être expédiés aux laboratoires jusqu’en avril 2015, selon le Pentagone.

La maladie du charbon, ou anthrax, est une infection aiguë qui touche aussi bien l’animal que l’homme. La bactérie responsable (Bacillus anthracis) peut être aussi utilisée comme arme bactériologique.