Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, lundi en fin d’après-midi, devant la mairie de Colomiers, en Haute-Garonne, pour un « contre-meeting », à quelques pas du rendez-vous de rentrée du gouvernement. Une foule de 400 personnes, selon la police, dominée par une nuée de drapeaux syndicaux – Sud, CGT, FSU – et politiques – Lutte ouvrière, NPA, Jeunes communistes – s’est formée progressivement sur la place devant la mairie en fin d’après-midi.

« Non à la loi travail et son monde ! », disait une pancarte, quand une autre, en forme de cercueil, lançait : « Ci-gît le parti socialiste ». Une intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-UNEF-FIDL-UET (Union des étudiants de Toulouse) avait en effet appelé à un « contre-meeting unitaire » à la mairie de Colomiers, rejoint par le NPA et des militants du Parti de gauche. Mi-août, la CGT avait qualifié de « provocation indécente » la tenue de ce meeting dans la ville natale de l’ancien leader syndical Georges Séguy, décédé récemment, sur le thème de la République. 

« Ce qui est le plus détestable, c’est que [Manuel Valls] vient ici (...) au nom de la République, dans le pays de Jaurès, et que ce qu’il défend, lui, comme République est aux antipodes de ce que nous défendons en termes de fraternité et de justice sociale », a estimé Stéphane Boras, représentant Sud. Loi travail, licenciement d’un salarié d’Air France cet été : « Il y a un gros contentieux social avec ce gouvernement, ce qui justifie notre appel aujourd’hui, a estimé Jean-Philippe Gadier, membre du secrétariat départemental de la FSU. Même s’il y a moins de manifestants dans les rues, cela ne veut pas dire qu’ils sont satisfaits. Il reste une blessure béante. »