Megyn Kelly (au centre) avant le débat entre les candidats à l’investiture républicaine, le 3 mars 2016. | SCOTT OLSON / AFP

Il n’aura fallu que quelques jours : juste après avoir annoncé que son service trending topics serait désormais uniquement géré par des algorithmes, et non plus par une équipe de sous-traitants dédiés, Facebook a dû supprimer en catastrophe une histoire inventée de toutes pièces qui s’était glissée parmi ses recommandations de sujets d’actualité.

Les trending topics, qui n’existent qu’aux Etats-Unis, compilent une liste de sujets très lus et très partagés sur le réseau social. Au début de l’été, cette fonctionnalité a fait l’objet de vives critiques de la part de certains médias et de représentants de la droite américaine, qui estimaient être victimes de « censure » dans les trending topics.

Facebook avait alors vivement contesté ces accusations, rendant même publiques les règles de modération en vigueur sur les trending topics, dont les principaux critères portaient sur la fiabilité des informations. Mark Zuckerberg, le fondateur de l’entreprise, avait également rencontré un groupe de responsables de la droite américaine pour discuter du fonctionnement de cette liste de sujets d’actualité.

Mais ce 29 août, un article publié sur un site proche de Donald Trump, affirmant que la présentatrice de Fox News Megyn Kelly avait été licenciée par la chaîne pour proximité supposée avec Hillary Clinton, s’est glissé dans les trending topics, alors que l’histoire était totalement inventée. L’article, effectivement très partagé sur le réseau social, est resté plusieurs heures dans la sélection de Facebook avant d’en être supprimé.