Un supporter de Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite pour l’élection présidentielle 2017. | DENIS CHARLET / AFP

Nicolas Sarkozy affirme qu’il reviendrait sur le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, que le gouvernement est en train de mettre en place, s’il revenait au pouvoir en 2017. « Je ne serai pas celui qui augmente les tâches administratives des entreprises », dit l’ancien chef de l’Etat dans une interview publiée mercredi 31 août sur le site du quotidien Les Echos. Présentant une ébauche de programme économique, il place les entreprises au « cœur de [sa] politique économique ».

« Comment peut-on leur promettre un allégement des charges et commencer par accroître leurs contraintes en leur demandant de faire le travail de l’administration fiscale ? Il n’en est pas question », ajoute-t-il. Le candidat Les Républicains à la primaire de la droite et du centre considère que le prélèvement à la source est aussi « une atteinte à la vie privée, l’employeur n’ayant pas à connaître la vie personnelle de ses salariés ».

« Tout cela pour une simplification qui n’en sera pas une : de très nombreux contribuables devront quand même continuer à faire une déclaration chaque année, ne serait-ce que pour tenir compte des pensions alimentaires ou des crédits et des réductions d’impôt », continue-t-il.

Propositions de baisse des impôts

Nicolas Sarkozy réitère par ailleurs sa promesse d’une baisse massive des charges sociales des entreprises dès juillet 2017 avec une enveloppe de 34 milliards d’euros. Détaillant ses propositions de baisses d’impôt en faveur des ménages, d’une diminution de 10 % de l’impôt sur les revenus, à une large exonération des droits de succession, en passant par la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), il les évalue à « une trentaine de milliards d’euros ».

Les principaux candidats à l’investiture présidentielle de la droite, dont Nicolas Sarkozy, ont défilé mardi et mercredi à l’université d’été du Medef, près de Paris, pour présenter les grandes lignes de leurs programmes économiques, tous d’inspiration libérale.