L’établissement va également rebaptiser des bâtiments en hommage à d’anciens esclaves, ouvrir un institut de recherche sur l’esclavage et édifier un mémorial. | MLADEN ANTONOV / AFP

La prestigieuse université de Georgetown, dans la capitale américaine, Washington, a annoncé jeudi 1er septembre une série de mesures visant à compenser la vente de centaines d’esclaves au XIXe siècle. Elle a notamment proposé que leurs descendants soient admis plus facilement dans l’établissement.

Le président de Georgetown, John DeGioia, doit également présenter dans la journée des excuses formelles pour la vente en 1 838 de 272 esclaves, dont les recettes – qui équivaudraient à quelque 3,3 millions de dollars aujourd’hui – avaient été utilisées pour régler des dettes de l’université jésuite fondée en 1789.

Un mémorial

L’université de Georgetown, l’une des plus anciennes aux Etats-Unis, va également rebaptiser certains de ses bâtiments en hommage à d’anciens esclaves, ouvrir un institut de recherche sur l’esclavage et édifier un mémorial honorant les anciens esclaves.

« La façon la plus appropriée pour nous de compenser la participation de nos ancêtres à l’esclavage est de réparer [ses] conséquences de nos jours », a déclaré M. DeGioia dans un communiqué.

Les mesures présentées par son établissement sont issues de propositions formulées par un groupe de travail composé d’étudiants, de personnels et d’anciens de l’université qui ont planché sur la question pendant un an.

D’autres universités américaines comme Brown, Columbia ou Harvard ont aussi reconnu publiquement leurs liens historiques avec le commerce d’esclaves.