Dilma Rousseff est la première femme à avoir été élue à la tête du Brésil en 2010, puis réélue de justesse en 2014. Elle a été destituée mercredi. | LEO COREA / AP

L’avocat de la présidente destituée du Brésil, Dilma Rousseff, a fait appel jeudi 1er septembre, auprès de la Cour suprême (STF) pour demander un nouveau procès et l’annulation de la sentence qui a écarté du pouvoir mercredi la dirigeante de gauche.

Le recours exige « la suspension immédiate des effets de la décision du Sénat qui a condamné pour crime de responsabilité la présidente de la République ». Il est signé par l’avocat José Eduardo Cardozo, ex-ministre de la justice de Mme Rousseff qui l’a défendue pendant le procès.

L’avocat demande également « un nouveau procès » et le retour à un poste de président par interim de Michel Temer, l’ancien vice-président de Mme Rousseff. Cet homme fort du PMDB (centre droit), a prêté serment il y a moins de vingt-quatre heures comme nouveau président du Brésil et assurer la fin du mandat de Dilma Rousseff jusqu’à la fin de 2018.

Un « coup d’Etat »

Une majorité de plus des deux tiers des sénateurs a voté sans surprise mercredi en faveur de la destitution de la présidente de gauche pour maquillage des comptes publics. Dilma Rousseff est la première femme à avoir été élue à la tête du Brésil en 2010, puis réélue de justesse en 2014.

Dilma Rousseff, 68 ans, qui dénonce un « coup d’Etat » parlementaire orchestré par l’opposition de droite et Michel Temer, n’a cependant pas perdu ses droits civiques, ce qui lui permet d’exercer une fonction publique et d’être candidate à des élections.

Son avocat avait déclaré mercredi qu’il présenterait au moins deux recours pour contester le procès en destitution de sa cliente, figure emblématique du Parti des travailleurs (PT, gauche), formation qui était au pouvoir au Brésil depuis 2003.