Christophe Sirugue à l’Assemblée nationale, le 4 mai. | BERTRAND GUAY/AFP

L’Elysée a annoncé, jeudi 1er septembre, la nomination de Christophe Sirugue, député socialiste de Saône-et-Loire, au poste de secrétaire d’Etat à l’industrie. « Cet honneur est aussi une lourde charge à laquelle je ne me déroberai pas, en raison de l’intérêt que je porte à ce sujet essentiel tant au niveau national que local », a-t-il déclaré sur Facebook quelques minutes après l’annonce de sa nomination.

Cette désignation sonne comme une récompense pour celui qui avait été nommé rapporteur de la très controversée loi travail. Une tâche lourde à assumer, alors qu’une partie de la majorité socialiste était réfractaire au projet de loi. Les qualités de diplomate du député avaient été saluée au printemps par tous ses pairs et par les membres du gouvernement. Il a notamment beaucoup œuvré pour essayer de trouver un compromis sur l’article 2, qui consacre l’inversion de la hiérarchie des normes. Des efforts rendus inutiles par l’utilisation du 49.3.

Cet ex-strauss-kahnien est considéré comme l’un des députés les plus actifs du groupe socialiste. Elu depuis 2007 à l’Assemblée nationale, il a également été maire de Châlon-sur-Saône de 2008 à 2014. Dans ce département, longtemps dirigé par Arnaud Montebourg, il s’est souvent opposé à celui qui fut ministre du redressement productif. Il occupe désormais son ancien poste, au chevet de l’industrie.

Michel Sapin, nommé ministre de l’économie après la démission d’Emmanuel Macron, en plus de son portefeuille de ministre des finances, avait annoncé qu’il souhaitait un secrétaire d’Etat supplémentaire pour l’épauler. Par ailleurs, la secrétaire d’Etat chargée du numérique, Axelle Lemaire, obtient le portefeuille de l’innovation.