Dans un entretien avec l’agence de presse Bloomberg, vendredi 2 septembre, le président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine, a de nouveau démenti les accusations de piratage informatique par l’Etat russe formulées par des responsables du Parti démocrate américain.

« Je ne sais rien à ce propos et au niveau de l’Etat, la Russie n’a jamais fait cela. (…) Ce qui est important, c’est que ce contenu ait été diffusé auprès du public. »

Lors de cet entretien, deux jours avant un sommet du G20, en Chine, le président russe estime que les accusations contre Moscou visent à « détourner l’attention » du contenu des messages.

Révélations sur les manœuvres du Parti démocrate

Après la publication de près de 20 000 messages piratés des comptes de sept responsables du Comité national démocrate (DNC), Moscou a été accusé d’avoir orchestré cette fuite pour influencer la campagne électorale américaine en faveur du candidat républicain Donald Trump. Cette fuite a eu lieu à la fin de juillet, trois jours avant l’ouverture de la convention démocrate.

Des partisans de Bernie Sanders manifestent contre le Comité national démocrate dans les couloirs de la convention démocrate, à Philadelphie, le 27 juillet 2016. | Pierre Bouvier - Le Monde

Les messages piratés, échangés de janvier 2015 à mai 2016 et publiés par le site WikiLeaks, montrent notamment la méfiance et le mépris des responsables du parti pour Bernie Sanders, ancien rival de la candidate Hillary Clinton pendant la primaire démocrate.

L’équipe Clinton a laissé entendre après cette fuite que la Russie pourrait être à l’origine du piratage afin de favoriser la campagne de Donald Trump, qui n’a pas caché son admiration pour Vladimir Poutine.

Le Kremlin avait déjà jugé en juillet « absurdes » ces accusations, regrettant des « tentatives maniaques d’utiliser la Russie dans la campagne électorale aux Etats-Unis ».