François Fillon, à La Baule, le 3 septembre. | Michael Zumstein / Agence VU pour "Le Monde"

François Fillon ne lâche pas Nicolas Sarkozy. Le député de Paris a de nouveau multiplié les piques contre l’ancien chef d’Etat, samedi 3 septembre, à La Baule (Loire-Atlantique), à l’occasion de l’université d’été du parti Les Républicains (LR).

M. Fillon a de nouveau affirmé, dans son discours, qu’il fallait « restaurer le crédit » des institutions, « atteint ces dernières années par des affaires judiciaires ». L’ancien premier ministre fait une fois encore allusion aux affaires dans lesquelles est cité le nom de Nicolas Sarkozy, mis en examen dans deux d’entre elles.

« Nous avons la responsabilité de battre la firme Le Pen et son programme de déroute économique. Et il faut la battre, non pas en copiant l’extrême droite mais en étant simplement et fermement la droite française qui sait ce qu’elle est et ce qu’elle veut », a-t-il lancé, s’en prenant aux propos très radicaux de certains élus LR, dont ceux de l’ancien président de la République.

« L’occasion d’un débat, pas d’un pugilat »

M. Fillon a également affirmé que lorsqu’il était à Matignon, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il lui « est arrivé d’avoir des doutes ou des désaccords » avec lui. « Mais jamais, je ne les ai exposés sur la place publique (…) jamais je n’ai été déloyal », même si « parfois j’ai serré les dents », a-t-il poursuivi.

Quelques minutes après lui, c’était au tour du favori de la primaire à droite de prendre la parole. Face aux attaques qui se multiplient entre candidats, Alain Juppé a notamment proposé un « code de bonne conduite ».

« Il faut que cette primaire soit l’occasion d’un débat, pas d’un pugilat, a-t-il affirmé. Le débat est absolument légitime et nécessaire, mais ne faisons pas d’attaques personnes ». « Pour réussir cette primaire », le maire de Bordeaux a également prévenu qu’il fallait que « le scrutin soit transparent et incontestable ».

Avant le discours de Bruno Le Maire, prévu en fin d’après-midi, d’autres candidats qui n’ont toujours pas pu rassembler les parrainages nécessaires pour concourrir à la primaire en novembre, tels que Nadine Morano, Frédéric Lefebvre ou Hervé Mariton, ont également défendu leurs propositions.

Nicolas Sarkozy n’arrivera à La Baule que dimanche et prononcera son discours de clôture à la mi-journée.