Jean-Baptiste Pejoine à la relance face au Toulonais Romain Taofifenua. | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

La Rochelle et Brive occupent provisoirement le fauteuil de leader du Top 14 après leurs victoires respectives, samedi 3 septembre, à Castres (26-18) et Toulon (25-21), déjà battu pour la deuxième fois en trois journées.

Les Maritimes n’avaient pas gagné hors de leurs bases la saison dernière ? Ils viennent de signer leur deuxième victoire de suite loin de Marcel-Deflandre. Et qui plus est sur la pelouse d’un barragiste au printemps, une semaine après l’avoir emporté à Grenoble (22-19), pour prendre ex aequo avec Brive la première place en attendant le déplacement de Toulouse dimanche (21 heures) sur le terrain du Racing 92.

Il va falloir a priori compter cette saison pour la qualification sur les partenaires du troisième ligne Victor Vito, double champion du monde avec les All Blacks qui a fait ses grands débuts en entrant en jeu en deuxième période. C’est d’ailleurs avec Vito sur la pelouse qu’ils ont distancé les Castrais, grâce à un magnifique essai collectif conclu par l’ancien « septiste » Steeve Barry (54). Le CO n’est lui-même pas parvenu à décrocher le point de bonus défensif, la faute notamment à une pénalité manquée par Julien Dumora à une minute de la fin.

Brive peut nourrir des ambitions

Les Brivistes peuvent aussi nourrir des ambitions dans ce championnat. Après avoir décroché le nul à Lyon en ouverture (15-15) puis battu le Stade Français à domicile (28-20), ils se sont imposés à Toulon dans un match de niveau médiocre, haché par de nombreuses fautes et imprécisions. Porté par une bonne conquête et les 20 points au pied de son buteur Gaëtan Germain, le CAB a aussi capitalisé sur les nombreuses erreurs d’un RCT qui replonge dans le doute, une semaine après avoir redressé la tête à Pau (22-18).

A l’inverse de Toulon-Brive, Stade Français-Clermont a accouché d’une rencontre extrêmement spectaculaire, ainsi que d’une fin de match haletante où les Parisiens sont parvenus, grâce à un essai de Waisea (79), à décrocher sur le fil le match nul (30-30). Le Stade Français, qui menait pourtant 20 à 6 au bout de 25 minutes de jeu, dans le sillage d’un Geoffrey Doumayrou en grande forme (deux essais avant d’envoyer Djibril Camara à l’essai), sauve les meubles après sa défaite à Brive (20-28).

Mais malgré ce scénario cruel qui rappelle celui vécu à La Rochelle en ouverture (30-30 déjà !), la bonne affaire est pour l’ASM, qui n’a toujours pas perdu cette saison en trois déplacements périlleux. Les Auvergnats sont bien calés dans le peloton de tête avant de retrouver samedi le Racing 92, leur bourreau en demi-finale au printemps (34-33 a.p.), et leur nouvelle pelouse de Marcel-Michelin.

Le LOU ouvre son compteur

Pau et Lyon ont eux ouvert leur compteur victoire. Les Béarnais, après deux défaites, ont dominé à domicile Bayonne (25-9), plombé par l’exclusion définitive dès le quart d’heure de jeu du pilier basque Jérôme Schuster, pour être allé déblayer Pierrick Günther avec le coude dans un regroupement. L’Aviron menait alors 6 à 0 et a sombré les vingt dernières minutes, laissant un concurrent pour le maintien glaner le point de bonus offensif.

Le LOU, ambitieux promu tenu en échec sur sa pelouse puis battu lors des deux premières journées, a aussi remporté avec le point de bonus offensif son premier succès, en dominant son voisin Grenoble (32-13) dans un match déjà important en vue du maintien.