En s’apuyant sur des statistiques macroéconomiques sorties dans la semaine, Theresa May a suggéré devant la presse samedi 3 septembre que le Brexit pourrait avoir des conséquences moins graves qu’attendues sur le Royaume-Uni.

La livre sterling, qui avait plongé après le référendum du 23 juin, s’est par exemple redressée jeudi après la publication de l’indice de confiance des chefs d’entreprises britanniques, supérieur aux estimations. « Je pense que la réaction de notre économie après le référendum a été meilleure que certains l’avaient prédit mais je ne prétendrai pas que tout cela sera facile », a expliqué la Première ministre, sur la route du sommet du G20 à Hangzhou, en Chine.

Vers un abandon de la politique de rigueur?

En Asie, elle est accompagnée par le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney. Ce dernier a abaissé le mois dernier pour la première fois depuis 2009 le loyer de l’argent en réduisant d’un quart de point son taux directeur. Il prévoit par ailleurs que le PIB britannique va stagner jusqu’à la fin de l’année.

Le ministre des Finances, Philip Hammond, qui s’est prononcé en faveur d’un plan budgétaire de soutien à l’activité, fait également partie du voyage. Il pourrait donc s’écarter des objectifs de rigueur de son prédecesseur George Osborne.

Interrogée sur cette « réinitialisation budgétaire » - l’expression utilisée par M. Hammond -, Theresa May a indiqué que la position de son gouvernement restait encore à définir.