Alors que la maire de Paris, Anne Hidalgo, présente mardi 6 septembre le centre d’accueil humanitaire qui doit ouvrir prochainement dans la capitale, un campement où vivaient plusieurs centaines de personnes dans le nord de la ville était en cours d’évacuation dans la matinée. Les migrants qui s’étaient installés dans des tentes sur le terre-plein de l’avenue de Flandres, dans le 19e arrondissement, ont commencé à monter dans un premier bus, vers 9 h 30, encadrés par des CRS.

Sac sur le dos et matelas de fortune sous le bras, Asam, 21 ans, originaire du Soudan, disait ne « pas comprendre ». « Je suis seul, sans famille, je ne sais pas où ils nous emmènent, je veux rester ici », s’inquiétait le jeune homme. Sur l’avenue, la circulation avait été bloquée.

Sites d’accueil temporaire humanitaire

Depuis juin 2015, plus d’une vingtaine d’évacuations et de « mises à l’abri » des migrants dans des centres d’hébergement, des gymnases ou des chambres d’hôtels, ont eu lieu dans la capitale. Les pouvoirs publics cherchent désormais à intervenir le plus en amont possible, lorsqu’un campement s’installe dans la capitale, pour éviter qu’il ne grossisse.

Fin août, des associations engagées dans l’accueil des migrants ont demandé qu’il soit « mis fin aux évacuations de campements » en l’absence d’hébergement disponible « ainsi qu’aux notifications d’obligation de quitter le territoire aux exilés souhaitant demander l’asile ». Les associations souhaitent l’ouverture de sites d’accueil temporaire humanitaire dans plusieurs métropoles régionales pour éviter la saturation de la capitale.

Anne Hidalgo, maire de Paris, sera présente au Monde Festival à la table ronde « Accueil des réfugiés : des maires s’engagent », le samedi 17 septembre avec Giusi Nicolini maire de Lampedusa, et Pascal Brice.