La nouvelle maire de Rome, Virginia Raggi, a célébré, samedi 17 septembre, la première union civile entre homosexuels dans la capitale italienne depuis le vote d’une loi en ce sens au printemps, a constaté l’AFP. « Je vous vois très émus, et avec raison, pour un moment important : aujourd’hui naît un nouveau couple et une nouvelle famille », a déclaré Mme Raggi en accueillant au Capitole, la mairie de Rome, Luca et Francesco. « Je vous souhaite une vie intense », a-t-elle ajouté en procédant à la lecture des articles du code civil prévue par cette nouvelle loi.

Celle-ci n’avait pourtant pas reçu le soutien du Mouvement cinq étoiles (M5S, populiste et antipartis), dont est issue Mme Raggi, qui avait renoncé à apporter son soutien au projet défendu par le gouvernement. Celui-ci a donc été contraint de revoir sa copie pour obtenir l’assentiment des députés de centre droit, membres de sa majorité.

Obligation d’assistance morale et matérielle réciproque

L’Italie, dernier grand pays d’Europe occidentale qui n’accordait aucun statut aux couples de même sexe – avec une opposition de l’Eglise catholique – a opté pour l’union civile, distincte du mariage. Cette union prévoit une obligation d’assistance morale et matérielle réciproque, le bénéfice de la pension de réversion, le titre de séjour pour le conjoint étranger, le droit de visite à l’hôpital, la possibilité de prendre le nom de son conjoint.

L’union civile ne permet pas, comme le prévoyait le projet initial, d’adopter les enfants naturels du conjoint. Quelques semaines après l’adoption du texte en mai, dans certains cas, la Cour de cassation italienne a toutefois validé des adoptions de ce type, accordées par les juges au nom de l’intérêt supérieur de ces enfants nés et élevés au sein d’un couple homosexuel.