Un mineur de 15 ans « qui s’était proposé pour une action terroriste » a été interpellé mercredi 14 septembre dans le 20e arrondissement de Paris. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Un mineur de 15 ans « qui s’était proposé pour une action terroriste » a été interpellé mercredi 14 septembre dans le 20e arrondissement de Paris, ont fait savoir des sources policière et judiciaire.

L’adolescent était en contact par Internet avec Rachid Kassim. Membre de l’organisation djihadiste Etat islamique installée dans la région syro-irakienne, ce Français de 29 ans est soupçonné d’être l’instigateur de plusieurs attentats ou tentatives d’attentats djihadistes ces derniers mois en France : il serait notamment à l’origine de l’assassinat de deux policiers à Magnanville en juin, de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray à la fin de juillet, dans lequel a été tué le prêtre Jacques Hamel, de la tentative d’attentat de trois jeunes femmes de l’Essonne interpellées jeudi 8 septembre à Boussy-Saint-Antoine

Appels au meurtre

Par ses appels répétés au meurtre sur la messagerie sécurisée Telegram, Rachid Kassim a été à l’origine de l’interpellation de plusieurs de ses interlocuteurs ces dernières semaines, tous démasqués par les services de renseignement. L’opération de mercredi matin a été menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui avait repéré le suspect sur les réseaux sociaux.

Un autre adolescent de 15 ans, qui était également en lien avec Rachid Kassim, a été interpellé samedi 10 septembre dans le 12arrondissement de Paris.

Un troisième, arrêté jeudi à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et repéré pour les mêmes raisons, a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écroué samedi, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Il avait été repéré sur la messagerie cryptée Telegram pour ses liens avec M. Kassim. Les propos qu’il y tenait laissaient supposer la possibilité d’un passage à l’acte, selon une source judiciaire à l’Agence France-Presse.

« Nous sommes dans un niveau de mobilisation exceptionnel », a expliqué mercredi matin le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, à la sortie du conseil des ministres. Dimanche, Manuel Valls avait qualifié la menace de « maximale » : « Tous les jours, les services de renseignement, la police, la gendarmerie, tous les jours, déjouent des attentats, démantèlent des filières irako-syriennes. »