Des rebelles séparatistes présumés ont lancé dimanche 18 septembre une attaque contre une base militaire indienne au Cachemire, près de la frontière fortement militarisée avec le Pakistan, ont annoncé la police et les militaires.

Les assaillants ont pénétré dans cette base de l’infanterie indienne située à Uri, à une centaine de kilomètres de Srinagar où sont déployées des centaines de militaires indiens, et ont ouvert le feu.

« Un nombre indéterminé d’activistes sont entrés dans le quartier général de la brigade d’Uri avant l’aube et ont commencé à tirer », a déclaré un cadre de la police à l’AFP. Aucune information n’était disponible sur d’éventuelles victimes. Les échanges de tirs se poursuivaient entre soldats et rebelles.

D’après le colonel S. D. Goswami, porte-parole de l’armée, les rebelles avaient d’abord attaqué une base de l’infanterie proche de la Ligne de Contrôle (Loc) qui sépare l’Inde du Pakistan.

Une escalade de violences depuis la mort de Burhan Wani

La mort début juillet de Burhan Wani, rebelle charismatique tué par les forces de sécurité indiennes, a embrasé le Cachemire indien. La région, que se disputent New Delhi et Islamabad depuis 1947, est plongée dans l’un de ses pires cycles de violences depuis la décennie noire des années 1990.

Depuis ce décès, les troubles ont coûté la vie à au moins 87 Cachemiris tandis que des milliers de personnes ont été blessées.

Depuis des décennies, différents groupes séparatistes font la guerre à l’armée indienne, qui a déployé dans la région environ 500 000 soldats, pour exiger l’indépendance du territoire ou sa fusion avec le Pakistan.