La présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, dévoile son « plan anti-embouteillages » dans Le Journal du dimanche daté du 18 septembre. Bandes d’arrêt d’urgence aménagées sur les autoroutes, expérimentation de files pour le covoiturage, moindre vitesse autorisée aux heures de pointe : la région va investir « 200 millions d’euros d’ici à 2021 » pour ce plan qui doit être soumis au vote du conseil régional jeudi.

La présidente du conseil régional souhaite « aménager les bandes d’arrêt d’urgence », pour « y faire rouler des transports en commun ultrarapides » ou « y créer une nouvelle voie de circulation temporaire permettant d’écouler le trafic ». Des travaux vont commencer sur l’A3 et l’A12, d’un coût de 9,7 millions.

Elle veut « aussi expérimenter les files dédiées au covoiturage », pour les « voitures transportant au moins trois personnes », et les bus et les taxis, avec « des amendes dissuasives et un système de contrôle complètement nouveau – en plus de la reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation – pour lutter contre les resquilleurs ».

« Eviter les effets d’accordéon »

Mme Pécresse entend également moduler les limitations de vitesse en fonction du trafic, comme « réduire temporairement la vitesse autorisée de 130 km/h à 70 km/h aux heures de pointe » sur l’A13 pour « éviter les effets d’accordéon ».

Pour résorber les bouchons, six projets prioritaires ont été identifiés : « une voie rapide Meaux-Roissy (77) ; la poursuite de l’avenue du Parisis, entre Sarcelles et Gonesse (95) ; la construction d’un pont sur la Seine à Melun (77) ; d’un autre franchissement du fleuve dans l’Essonne, du côté de Vigneux (91), pour rejoindre Orly ; le doublement de la RD30, entre Plaisir et Élancourt (78) ; et le traitement du pont de Villeneuve-Saint-Georges (94) ».

La région va aussi lancer « en 2017, le guidage intelligent en temps réel », avec « un calculateur multimodal prédictif », pour lequel elle investit 5 millions d’euros, afin de « relier la route au tableau de bord des véhicules connectés ».

Enfin, elle veut mettre la main sur des routes et autoroutes ne relevant pas de la région, pour « concentrer nos efforts sur un véritable réseau routier d’intérêt régional (RRIR), comprenant autoroutes, nationales, certaines départementales, ou encore le périphérique ou les voies sur berge à Paris. Cela nous permettra d’investir de manière cohérente et efficace ».