Les premiers Jeux paralympiques organisés en Amérique du sud se sont achevés dimanche 18 septembre au soir. Les débats liés aux problèmes financiers et à l’absence de la Russie ont finalement laissé place à un bilan moins terne que prévu.

  • La Chine en tête, la France douzième
Jeux paralympiques 2016 : les 20 pays les plus médaillés

Comme à Londres il y a quatre ans, la Chine a largement dominé cette XVe édition des Jeux avec 238 médailles dont 107 en or. Au tableau des nations les plus médaillées, suivent la Grande-Bretagne, l’Ukraine, les Etats-Unis et l’Australie.

La France, menée par l’athlète Marie-Amélie Le Fur et ses trois médailles en quatre épreuves, termine à la douzième place avec 28 médailles, dont neuf en or.

  • Une cérémonie de clôture dans le deuil

Une minute de silence a été organisée pour rendre hommage au cycliste iranien Bahman Golbarnejad, mort samedi lors d’une épreuve. | TASSO MARCELO / AFP

Pour la cérémonie de clôture dimanche soir, les 4 350 athlètes représentant 159 nations et le public du Maracana ont rendu ensemble hommage à Bahman Golbarnejad, cycliste iranien de 48 ans, mort samedi lors de la course cycliste masculine sur route, ouverte aux catégories de handicap C4-5, légères déficiences physiques ou mentales : il a perdu le contrôle de son vélo, sa tête a heurté le sol et il a succombé à un arrêt cardiaque.

Evoquant un « accident tragique » et « la toute première mort sur des Jeux paralympiques », le président du Comité paralympique international (IPC), Philip Craven, a adressé ses condoléances à la famille de M. Golbarnejad et à la délégation iranienne.

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  • Des difficultés financières en amont

Plusieurs inquiétudes avaient plané autour de l’organisation de ces Jeux, surtout du point de vue financier. Afin de compenser des dépenses imprévues pendant les Jeux olympiques, le Comité international olympique (CIO) avait notamment pioché dans le budget global de Rio 2016 et donc mis dans le rouge les Jeux paralympiques. Selon le CIO, l’organisation des Jeux (olympiques et paralympiques) aura au total coûté 2,8 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros), comme annoncé en 2009.

  • Deuxième meilleure vente de tickets

L’autre source d’angoisse pour les organisateurs étaient de se retrouver avec des stades vides lors des épreuves. Le 16 août, seulement 12 % des tickets des Jeux paralympiques avaient été vendus, soit 300 000 billets. Au final, plus de 2,1 millions de tickets ont été vendus sur les 2,5 millions proposés, la deuxième meilleure vente après Londres, en 2012.

A l’inverse des JO, où les stades étaient à moitié remplis à cause de billets trop chers pour la population locale, ces Jeux paralympiques ont su attirer les familles brésiliennes avec des tickets allant de 10 à 20 reais (3 à 6 euros). Le record de fréquentation des JO a ainsi été battu samedi avec plus 170 000 personnes aux Jeux paralympiques.

  • Les médias de plus en plus présents

Pour la première fois, les Jeux paralympiques ont été retransmis en direct à la télévision française. France Télévisions a diffusé sur France 4 et France 2 près de cent heures de compétitions. De quoi faire découvrir au plus grand nombre le sport paralympique et valoriser les performances sportives au même titre que pour les athlètes olympiques. Selon France Télévisions, 13,6 millions de téléspectateurs ont suivi au moins quinze minutes de direct retransmises sur les antennes du groupe au cours des onze jours de compétition.

En Grande-Bretagne, Channel 4 a, pour sa part, diffusé un record de cent soixante-cinq heures de direct à la télévision. Au contraire, la télévision américaine a semblé montrer moins d’intérêt que pour les JO, où le triomphe des Etats-Unis était assuré. Selon The Telegraph, des 2 800 employés du réseau américain NBC envoyés à Rio pour les Jeux olympiques, seuls 25 sont restés au Brésil pour couvrir les Jeux paralympiques.

  • Le Brésil retrouve son calme… et sa crise politique

Le passage de flambeau entre Rio et Tokyo, qui organisera les prochains Jeux en 2020, a également mis fin à un cycle de grands événements organisés au Brésil. En 2012, le pays avait accueilli le sommet de l’ONU sur l’environnement Rio + 20, en 2013 il avait fait place à la Coupe des confédérations et les Journées mondiales de la jeunesse catholique (2013), avant d’organiser la Coupe du monde de football en 2014.

Le géant sud-américain doit maintenant se sortir d’une grave crise politique et économique qui a mené à la destitution, par le Sénat, de sa présidente, Dilma Rousseff, début septembre.