Des archéologues ont découvert fin août un squelette humain sur le site du naufrage, il y a 2 000 ans, d’un navire romain au large de l’île grecque d’Anticythère, a annoncé lundi 19 septembre la revue Nature. Les ossements – une partie d’un crâne, trois dents, deux os du bras, plusieurs côtes et deux fémurs – sont bien conservés et semblent provenir de la même personne.

Un premier examen semble indiquer que les ossements sont ceux d’un jeune homme, a indiqué Hannes Schroeder, spécialiste de l’analyse ADN ancien au Musée d’histoire naturelle du Danemark à Copenhague. Les scientifiques vont à présent rechercher de l’ADN, qui pourrait permettre de donner des indices sur les origines de cet homme.

Espoir d’une analyse ADN

Les autorités grecques doivent donner leur feu vert pour commencer des analyses. Si l’analyse ADN se révèle possible, ce serait la première sur une victime d’un naufrage de l’Antiquité. Généralement, les corps sont entraînés au loin et mangés par les poissons.

C’est dans cette épave très célèbre qu’a été retrouvé en 1900 le mystérieux mécanisme d’Anticythère, la plus ancienne « machine à calculer astronomique ». Le navire marchand, qui date du Ier siècle avant notre ère, a été fouillé plusieurs fois et une nouvelle campagne est en cours.

Des ossements ont déjà été retrouvés dans les années 1970 sur le site du naufrage du navire, mais ils n’ont pas fait l’objet de recherche d’ADN.