Des étudiants de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris. | Camille Stromboni

La France dépense légèrement plus pour ses étudiants que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). C’est ce qui ressort de l’édition 2016 de son « Regard sur l’éducation », publié jeudi 15 septembre et réalisé à partir des données de 2013. Un étudiant y coûte chaque année environ 14 500 euros, contre 14 000 euros en moyenne pour l’ensemble des pays de l’OCDE. Le pourcentage de diplômés du supérieur est de 34 % (même moyenne que dans l’OCDE), mais avec un niveau de diplômés de cycle court plus élevés en France (15 %) que pour les autres pays de l’OCDE (8 %).

De façon générale, les dépenses d’enseignement supérieur ont augmenté rapidement dans la plupart des pays de l’OCDE, avec une progression de 29 % entre 2005 et 2013, tandis que les effectifs n’augmentaient que de 16 %. A noter qu’en France, les dépenses publiques d’éducation ont augmenté à un rythme moins soutenu, de 2008 à 2013, que les dépenses publiques totales (2 % contre 10 %). Et que, dans le même temps, les dépenses privées (particulier et entreprises) ont progressé de 24 % au titre des établissements d’enseignement supérieur.

Avantages salariaux pour les plus diplômés

Autre donnée analysée par l’OCDE : le retour sur investissement. L’avantage salarial des diplômés de l’enseignement supérieur est nettement plus élevé chez ceux qui ont opté pour un master ou un doctorat. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, les adultes âgés de 25 à 64 ans titulaires de ces diplômes gagnent près de deux fois plus que les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. En revanche, les écarts salariaux sont moins élevés entre les diplômés du baccalauréat et les titulaires d’une licence ou d’un cycle court.

Enfin, l’OCDE fait le lien entre investissement public et attractivité des étudiants internationaux : plus un pays investit dans la recherche, plus il attire les étudiants internationaux en doctorat. Dans la course aux doctorants, la Suisse, par exemple, est un pays très attractif : les dépenses au titre de la recherche sont les plus élevées par étudiant (environ 14 121 dollars soit 12 600 euros).

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L’Australie, la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède investissent plus de 5 000 dollars (4 400 euros) par étudiant au titre de la recherche dans les établissements d’enseignement tertiaire et accueillent proportionnellement beaucoup d’étudiants en mobilité internationale (plus de 30 %).