Une manifestation a dégénéré mardi 20 septembre à Charlotte, en Caroline du Nord, après la mort d’un Afro-Américain abattu par un policier. Des manifestants se sont massés près du lieu où a été abattu Keith Lamont Scott, 43 ans, en brandissant des pancartes « Black Lives Matter » (« Les vies des Noirs comptent ») et scandant : « Pas de justice, pas de paix ! »

Lors des affrontements, « environ 12 policiers ont été blessés, dont un touché à la tête par une pierre », a affirmé la police de Charlotte-Mecklenberg. La chaîne locale WSOC-TV a précisé que la police avait eu recours notamment à des armes antiémeute et à du gaz lacrymogène pour essayer de contenir la colère de la foule. Plusieurs véhicules de police ont été attaqués et endommagés, selon les autorités.

La famille conteste que la victime ait été armée

Selon la police, qui était à la recherche d’un autre homme, Keith Lamont Scott était armé et posait « une menace mortelle immédiate » aux officiers lorsqu’il a été abattu par Brentley Vinson sur le parking d’une résidence. Elle ajoute avoir retrouvé son arme et interrogé les témoins. Le policier, lui aussi noir, ont précisé les autorités, a été suspendu de ses fonctions le temps de l’enquête.

Les manifestants et la famille de la victime contestent le fait qu’il était armé, certains affirmant qu’il avait un livre à la main ; ce qui a relancé le débat sur les violences policières envers les Afro-Américains.

La maire de Charlotte, Jennifer Roberts, a appelé les habitants de la ville au calme. Cette affaire « mérite des réponses, et une enquête complète va être menée », a-t-elle promis, en précisant vouloir travailler à ce sujet avec les responsables de la communauté noire. Les tensions raciales ont été ravivées aux Etats-Unis depuis deux ans par une succession de bavures et de violences policières, la plupart du temps envers des hommes noirs non armés.